Le ministère de la Sécurité publique de Pékin a révélé sur le réseau social WeChat que les services secrets britanniques, également connus sous le nom de MI6, avaient établi une "relation de coopération en matière de renseignement" avec un ressortissant étranger du nom de famille Huang.
Celui-ci, à la tête d'une société de conseil, aurait pénétré en Chine à plusieurs reprises, utilisant son profil public comme couverture pour collecter des renseignements pour le MI6. Le ministère a déclaré qu'il avait transmis 17 renseignements, y compris des secrets d'État confidentiels, avant d'être identifié. Huang aurait suivi une formation professionnelle en renseignement et utilisé un "matériel d'espionnage spécialisé" pour ses communications.
Le ministère a annoncé avoir découvert rapidement des preuves liant Huang à des activités d'espionnage et avoir pris des "mesures coercitives" contre lui. L'identité de Huang et de son employeur n'a pas été détaillée dans la publication. Interrogé par l'AFP, le ministère britannique des Affaires étrangères n'a pas répondu immédiatement. Les allégations de Pékin n'ont pas pu être vérifiées de manière indépendante. Ces derniers mois, Londres et Pékin se sont mutuellement accusés d'espionnage, avec des avertissements du gouvernement britannique sur les espions chinois ciblant davantage de fonctionnaires.
L'année dernière, la Chine a effectué des perquisitions dans des entreprises de conseil et de recherche, dont la société américaine Capvision. En octobre, le ministère de la Sécurité publique a rendu publique l'affaire d'un autre espion présumé, appelé Hou, accusé d'avoir envoyé des documents secrets aux États-Unis. Les perquisitions chinoises ont suscité des inquiétudes quant à leur impact sur la confiance des investisseurs et les activités des entreprises étrangères en Chine, selon les avertissements émis par le gouvernement américain et les chambres de commerce.