La guéguerre Serrar-Halfaya fait partie du passé, puisque la présence du président du conseil d’administration d’une SSPA n’existant que sur papier est facultative.
La dernière réunion dudit dernier conseil a déchargé Serrar, cédant ainsi tous les pouvoirs à Fahd Halfaya, le directeur général. Ce dernier est désormais seul ordonnateur et signataire de tous les documents inhérents à l’équipe professionnelle. La passation de pouvoirs a été consignée dans un procès-verbal et validée, nous dit-on, par le notaire. Même si elle ne dit pas son nom, la démission de Serrar n’ayant pu honorer ses engagements, ramener le moindre sponsor et aider son club à surmonter la gravissime crise était à la fois prévisible et attendue.
Sans le nerf de la guerre, l’ex-international des années 1980 ne détenait pas réellement les rênes. Il devait donc tôt au tard remettre le témoin à Halfaya, seul à mettre la main à la poche, à «prêter» de l’argent à l’Aigle noir endetté jusqu’au cou.
Soulignons que la démission déguisée de Serrar intervient au moment où les partenaires de Kendouci s’apprêtent à donner la réplique aux Marocains du Raja de Casablanca pour le compte de la 2e journée de la phase des poules de la LDC et d’entamer le retour du championnat national. L’ex-libero de l’ESS claque la porte sans faire de bruit, à un moment crucial de la saison pour son équipe qui n’a dorénavant qu’un seul interlocuteur, en l’occurrence Halfaya.
Le nouveau n°1 d’un club englué dans les sables mouvants a, le moins que l’on puisse dire, du pain sur la planche, particulièrement sur le plan financier. En plus des charges quotidiennes, l’ESS a besoin d’une importante manne financière pour faire face aux énormes dépenses de la LDC. Sans le soutien d’aucune source, l’ESS qui a dépensé plus de 15 millions de dinars pour le déplacement en Guinée, doit régler les factures du regroupement d’Alger et de l’avion devant emmener le onze ententiste en Afrique du Sud.
D’après un proche du club, le déplacement de la semaine prochaine se fera par avion spécial en compagnie du CRB. Sans être alarmiste, la mission de Halfaya s’annonce difficile pour ne dire compliquée. Sur un volet purement sportif, les gars de la capitale des Hauts-Plateaux ne quittent pas l’atmosphère de la LDC puisqu’ils préparent la confrontation devant les opposer vendredi au Raja.
Pour ces joutes, Nabil Kouki, le coach ententiste, aura les coudées franches pour composer son onze rentrant. Revenant de blessure, Djabou et Motrani ont rejoint le groupe. Il en est de même pour Benayad ayant purgé ses deux matches de suspension et Bekrar qui a zappé le dernier déplacement pour une histoire de passeport.
Alors que Benboulaïd, qui n’a pas pu gagner une place de titulaire, voudrait changer d’air et aller au MCO aux trousses du joueur devant négocier au prix fort sa libération. Notons à toute fin utile que les Ententistes ont émis le vœu de recevoir le Raja en présence de leur douzième homme…