Contrairement à plusieurs pensionnaires de la Ligue 1 préparant activement la reprise, l’Entente n’arrive pas à sortir la tête de l’ea et éprouve toutes les peines du monde à éponger un passif estimé à plusieurs milliards.
Le rideau de la saison 2021/2022 est tombé. Engagée sur plusieurs fronts, la formation phare de Ain Fouara boucle l’exercice les mains vides. L’été sera à la fois caniculaire et mouvementé pour l’Aigle noir happé par le triangle des Bermudes.
Contrairement à plusieurs pensionnaires de la Ligue 1 préparant activement la reprise, l’Entente n’arrive pas à sortir la tête de l’eau, éprouve toutes les peines du monde à éponger un passif estimé à plusieurs milliards. La mauvaise gestion des «dirigeants» d’hier et d’aujourd’hui complique l’existence du club confronté à une nouvelle saignée. Le départ massif de la totalité du collectif est acté. Après avoir transmis des mises en demeure, de nombreux joueurs ont saisi la commission nationale de résolutions des litiges (CNRL).
Celle-ci va non seulement donner gain de cause aux plaignants mais les libérer de facto. Avec la certitude d’empocher leur dû et une libération gratos, les désormais ex-Ententistes choisiront leur future destination sans le moindre accroc. A titre d’exemple, Farhi a opté pour la JSS, Motrani et Boutiche retourneront sans nul doute au MCO, le Libyen Boudebous restera chez lui.
Les éléments précités font partie du lot des 13 recrues de l’été dernier durant lequel les recruteurs de l’ESS ont gaspillé des milliards pour un fiasco. Libres de tout engagement, Ferhani a opté pour le MCA alors que Karaoui est annoncé au CSC. Auteur de quelques bonnes sorties en Ligue des champions d’Afrique, Khedairia aurait des contacts en Arabie Saoudite. Djahnit serait quant à lui proche de l’USMA.
Le trio de la défense Belkaroui, Laribi et Debbari est partant lui aussi. Avec un tel tableau, la maison Entente est en feu et en flammes. Sans le coffre-fort d’une banque mondiale, l’ESS serait dans l’incapacité d’entamer la nouvelle saison. Celle-ci s’annonce d’ores et déjà compromise.
Dans un tel marasme, il est inutile de parler de bilan puisqu’il est négatif à tout point de vue. Obtenue après les deux derniers rounds (NAHD et USMA) disputés «hors délais», la quelconque 6e place met à nu la faillite et le mensonge des dirigeants n’ayant toujours pas pensé à faire leur mea-culpa, à demander pardon, à jeter l’éponge, et à laisser tranquille leur proie.
Des jours sombres attendent l’ESS. Sans le nerf de la guerre, le renouvellement de la garde-robe serait illusoire. La prime (875 000 dollars) de la Ligue des champions ainsi que les maigres droits télé ne combleront pas, les milliards de déficits…
Les bombes Kendouci et Daghmoum désamorcées
Sentant le roussi, le président du conseil d’administration s’est empressé de régler le problème de Kendouci très convoité aussi bien par des clubs algériens que par des formations qataries et égyptiennes. Pour parer au plus pressé et préserver sa dernière carte, Serrar a, nous dit-on, remis à son élément un chèque de 510 millions de centaines, l’équivalent de six mois de salaires.
Le reste du dû lui sera versé avant la reprise des entrainements. Il faut souligner que Kendouci qui percevait 85 millions de centimes/mois a prolongé son contrat jusqu’en 2026 pour un salaire de 180 millions de centimes.
En procédant de la sorte, Serrar évite la CNRL et ses gravissimes conséquences. Il garde donc l’espoir de vendre le joueur au prix fort. En parlant de transaction et non de transfert car un transfert est réalisé par un club structuré disposant en outre un véritable projet sportif et économique. Ce n’est malheureusement pas le cas de l’ESS sur le point de vendre l’enfant de Saida au Ahly du Caire pour un montant oscillant entre, nous dit-on, 1,2 et 1,3 million d’euros.
La vente de Kendouci serait une bouée de sauvetage pour un club transformé en étal du commerce à la sauvette. Annoncé au MCA où il aurait signé en catimini un juteux contrat de deux ans, Abderahim Daghmoum n’ira nulle part puisqu’il est lié à son club jusqu’à la fin de la prochaine saison. Pas disposé à perdre une autre «bonne valeur marchande», Serrar prend les devants, alimente le compte bancaire du joueur de six mois de salaires (450 millions de centimes), il contraint donc Daghmoum à rester à Sétif, en attendant une autre belle offre de vente.
Le compte bancaire bloqué
Décidément, l’Aigle noir n’en finit plus avec les frasques. Le dernier en date est le blocage de son compte bancaire. Munis d’une grosse (décision de justice), des créanciers ont été contraints de passer par cet étape - seul moyen de récupérer leur dû.
Non rétribué depuis un bail, Asimi l’ex-entraineur des gardiens du temps de Hacen Hamar réclame 350 millions. Tropic Tours, une agence de voyages qui a assuré les derniers déplacements en Ligue des champions réclame quant à elle pas moins de 5,1 milliards de centimes. Ceci n’est que la partie émergée de l’Iceberg.