A l’Entente, la discipline de groupe est primordiale. Personne parmi les joueurs ne pourra la piétiner, fut-elle une star.
La règle fut instituée depuis la création de ce club historique et rendue légendaire par le regretté Mokhtar Arribi les premières années de l’Indépendance et tous les entraineurs ayant drivé ce club mythique avaient appliqué la démarche disciplinaire chacun à sa manière pour sauvegarder l’image de marque. Depuis longtemps et à travers l’histoire du club sétifien, les exemples ne manquent pas.
De grands joueurs ayant fait les beaux jours de l’Entente et pour avoir pris des airs de suprématie ou cherché le vedettariat sur le collectif, ont été sanctionnés ou écartés de l’équipe dans les vestiaires, alors que le coup d’envoi de la partie était imminent.
Et cela sans évoquer ceux ayant été exclus définitivement de l’équipe pour avoir franchi la ligne rouge de la discipline de groupe.
A l’Entente, il y avait un règlement intérieur où il était même prévu un prolongement de sanction (après celle prononcée par la commission de discipline) et une ponction financière conséquente à l’encontre de joueurs ayant été expulsés pour contestation ou (plus grave) d’agression sur adversaire, gestes obscènes et propos discriminatoire.
Les dirigeants avaient à cœur de défendre la noblesse du sport en général et du football en particulier. La dernière histoire de veille sur cet héritage lourd de la discipline de groupe à assumer et à sauvegarder s’est passée les dernières heures, lors du stage qu’effectue l’Entente en terre tunisienne.
Elle s’est produite alors que le staff technique sous la férule du coach Réda Bendris avait accordé aux joueurs un après-midi de détente en précisant l’heure de rentrée à l’hôtel. Quatre (nouveaux) joueurs avaient contrevenu à la règle en ne rentrant à l’hôtel que (très) tardivement, au petit matin.
Alerté par ce cas grave, Bendris, soucieux d’imposer de l’ordre disciplinaire à son groupe, exigea que les joueurs contrevenants soient libérés de suite. Laquelle décision fut prise à l’unanimité par toute la famille de l’Entente. La légende et la mémoire de Mokhtar Arribi restent vivants pour l’image de l’Entente.