L’adage «qui sème le vent récolte la tempête» sied parfaitement à l’ESS version frasques, et scandales sans fin. Au grand dam des supporters victimes collatérales d’une destruction programmée.
Ainsi, la dernière défaite au chaudron fait tomber les masques, met à nu les fausses promesses des supposés «actionnaires» trahis par une alliance contre nature. Opposant Serrar à Helfaya, la guerre larvée a emporté dans ses flots les restes d’un château de sable.
Le faux passage de témoin a achevé l’Aigle noir qui aura du mal à se relever. Berné, le public sétifien interdit de sit-in ne peut que constater l’émiettement d’un patrimoine tombant en ruine.
Engagé pour décrocher la lune, le onze sétifien monté à coups de milliards n’a pas été capable de prendre le dessus sur la réserve du PAC. Celle-ci a non seulement respecté l’éthique, mais rendu un grand service à l’USMA. Les gars de Soustara n’ont pas volé le ticket de la CAF. Il ne faut pas être un Saint-Cyrien pour connaître les concepteurs du crash. Serrar, Halfaya, Lafi et Bouaoud sont les géniteurs des malheurs de l’Aigle noir enfoncé dans un profond tunnel noir.
Après avoir dépensé sans compter, le tandem Serrar-Halfaya avait, lors de la conférence de presse du jeudi 2 septembre 2021, mis l’accent sur un recrutement de choix. L’embauche de 13 éléments s’est avéré une véritable arnaque. Le faux casting est onéreux, se chiffre en milliards. Le préjudice occasionné à l’ESS l’éternel dindon de la farce est incommensurable. Il serait très intéressant de connaître l’identité des «managers» et les ristournes empochées.
Les acheteurs n’ont pas fait leur marché à Oran fortuitement et pour les «beaux» yeux de l’Entente. La tournure des événements a mis à nu le «recrutement étudié». Engagé en dollars, le Libyen Boudebous n’a inscrit qu’un tout petit but. Ouassaa (ex-RCA) n’a disputé que trois ou quatre minutes durant toute la saison. Ne cadrant pas avec les choix de Nabil Kouki, l’autre responsable de la catastrophe, Benbelaïd est l’autre prototype du faux casting. L’ex-métronome du WAT voulait changer d’air lors du mercato hivernal. Il a été retenu contre son gré. Ali Larbi (ex-ASMO) et le gardien Ferahi – transfuge du PAC – n’ont pas bénéficié d’une licence africaine.
L’exemple des joueurs précités vous donne une idée sur le mode de fonctionnement d’un club n’ayant de club que le nom. Le «recrutement judicieux» n’a pas impacté le parcours de la formation sétifienne bouclant l’exercice sur des rotules, un bilan désastreux et un avenir incertain. Pour étayer de tels propos, les résultats de la phase retour poussent le onze sétifien vers le purgatoire. En 15 étapes, l’Aigle noir n’a récolté que 15 points. Soit une moyenne de 1 point par rencontre.
Contrairement à l’aller où ils n’ont courbé l’échine qu’à trois reprises, les gars de Aïn Fouara perdent la boussole à 7 reprises dont 3 à domicile (pour les quinze rounds disputés). Avec un bilan négatif, l’Entente ne pouvait réserver une place en first class. Lacéré par la guéguerre des faux actionnaires n’ayant pas investi un centime, l’Aigle noir agonise, ses jours sont comptés. D’autant que le diagnostic vital est engagé, la preuve…
Les mises en demeure pleuvent
La notion «de tout travail mérite salarié» n’est pas de mise à l’Entente de Sétif où les joueurs et les autres salariés ne sont pas rétribués depuis des lustres. Selon un proche du club, les joueurs n’ont pas été rétribués depuis plus de 12 mois. Une situation a contraint les concernés à mettre en demeure l’Entente et de déposer des plaintes au niveau de la Commission nationale des résolutions des litiges (CNRL). Par la faute des comploteurs, l’Entente risque une nouvelle saignée. Sachant que 16 joueurs ont fait appel à la CNRL ne badinant pas en pareilles circonstances. Dans un délai de 15 jours, les réclamants seront libres de facto.
La saignée se profile…
La démarche de la totalité de l’effectif écorne l’image de marque de l’ESS devant affronter une gravissime saignée. La gravité de la situation n’offusque pas outre mesure le président du conseil d’administration faisant de sa dernière virée égyptienne une diversion. Comme l’histoire de la «structuration», le jumelage avec le Ahly du Caire est à la fois un leurre et un canular version Serrar. En plus des principaux acteurs, Rachid Djerroudi, le directeur administratif est démissionnaire. Ne pouvant cautionner l’anarchie, la boîte noire du club rendra le tablier à l’issue de la rencontre ESS-NAHD (mise à jour de la 30e journée)…
Interdiction de recrutement
La désinvolture d’une direction prenant les choses à la légère met en danger l’existence même de l’institution. Le non-payement de la deuxième tranche (50 000 Dollars) du transfert du Ghanéen Loumity ayant passé de longues vacances à Sétif, en plus de 9000 dollars d’amende fait réagir la FIFA, interdisant à l’ESS tout recrutement à l’international. Pour la modique somme de 82 millions de centimes, le dossier du Malien Malik Touré n’est pas bouclé.
Les malheurs de l’ESS ne s’arrêtent pas là. N’ayant pas jugé utile d’exécuter les décisions de la CNRL répondant favorablement à Ghacha (12 millions de dinars - MDA), Karaoui (18 MDA) Berbache (4,2 MDA) et Saadi (7,3 MDA) pour ne citer que ce panel, l’ESS ne pourra pas remplacer aussi facilement le contingent partant. De l’ordre de 875 000 dollars, la prime de la CAF et les droits TV ne seront d’aucun secours pour un club endetté jusqu’au cou.
Au lieu d’honorer les engagements pris, les pyromanes ont préféré dynamiter la maison Entente.