ES Sétif : L’Entente à l’heure d’une grossière escroquerie…

12/09/2022 mis à jour: 09:32
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Décidément, le club phare de la capitale des Hauts-Plateaux n’en finit plus avec les affaires scabreuses. Croyant avoir mis une croix sur les affaires louches, l’Aigle Noir, malmené par des maquignons habillés en faux actionnaires, est fortement ébranlé par un autre scandale. 

Ainsi, l’agent syrien à l’origine du transfert d’Ahmed Amoura au club suisse de Lougano est victime d’une véritable escroquerie. Deux ans après, l’intermédiaire n’a pas vu la couleur de sa commission. Ne voyant rien venir, le manager monte au créneau, menace désormais d’aller à la FIFA pour récupérer sa commission de 5%.

 Pour rappel, les têtes pensantes du club sollicitent l’agent pour dénicher un club à leur joueur. L’intermédiaire ne tarde pas à placer l’ex-pépite sétifienne, à renflouer les caisses du club de 1,2 million d’euros. Une fois la transaction accomplie et le chèque encaissé, les faux dirigeants se débinent, tournent le dos à leurs engagements, donnent le coup de grâce à la réputation du club qui leur a pourtant  permis de sortir de l’anonymat et de porter le costume d’homme public. 

La ristourne d’une valeur de 60 000 euros n’est jamais versée dans le compte de l’intermédiaire, lequel a par tous les moyens essayé de récupérer son dû, en vain. Au lieu d’honorer les engagements pris, les «faisant ponction» reviennent à la charge toute honte bue, font une étrange offre à l’agent. Ils lui demandent de dénicher un club à Kendouci. 

Pour qu’il puisse encaisser sa première ristourne, l’intermédiaire accepte. Coincé, le manager propose à l’intersaison précisément durant le dernier stage de Hammam Bourguiba, un prêt de 500 000 euros. L’offre est refusée par l’actuelle direction, estimant que la valeur marchande du joueur dépasserait le 1,5 million d’euros. Ne sachant à quel saint se vouer, le Syrien butant sur une fin de non-recevoir ne disant pas son nom, menace de recourir à la FIFA, d’envenimer davantage la situation du club sétifien payant cash les bourdes et les frasques de faux dirigeants. 

Celles-ci se chiffrent en milliers d’euros. Les affaires d’Amada, de Malik Touré et du Ghanéen Loumity pour ne citer que ceux-là en sont les exemples parfaits de la gabegie. «Je n’ai été associé ni de près ni de loin dans le transfert d’Amoura. L’agent est dans son droit.  Comme on l’a fait pour Loumity, on va essayer de trouver un terrain d’entente avec le manager. 

Une fois de plus, nous sommes obligés d’endosser les fautes des autres. Pour éviter au club une interdiction de transfert, on va  trouver une solution au problème», a déclaré, à El Watan, Abdelhakim Serrar, le président du conseil d’administration du club sétifien grevé par les interminables frasques des maquignons…   
 

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