Après avoir terminé la première moitié d’un exercice pléthorique en bourdes et erreurs d’arbitrage, la formation phare de la capitale des Hauts-Plateaux se retrempe dans la folle ambiance de la Ligue des champions d’Afrique.
L’entame de la neuvième participation à une phase des poules de la plus prestigieuse compétition continentale des clubs débute samedi, à Conakry. En prévision d’une telle joute, le safari du onze ententiste ne bénéficiant pas, faut-il le rappeler, de parrainage d’aucune entreprise publique, l’exclusivité des clubs nantis, a commencé hier. Faute d’une importante manne financière de l’ordre de 16 millions de dinars, les ententistes sont contraints de faire Alger-Conakry via Tunis où ils ont passé la nuit hier.
Les hommes de Nabil Kouki, qui viennent d’effectuer un mini-stage bloqué à Alger où ils se sont entraînés sur du gazon naturel, s’envoleront aujourd’hui aux environs de 17h à partir de l’aéroport Tunis-Carthage. Ils ne rallieront la capitale guinéenne qu’après plus de 5 heures de vol. Le voyage s’apparentant à une terrible escalade de l’Himalaya, oblige Nabil Kouki le coach ententiste à revoir sa feuille de route, à se contenter d’un seul entraînement demain à 17 heures.
Ereintés sans nul doute par le marathon, les Noir et Blanc vont procéder au repérage des lieux et à un simple décrassage. Comme un malheur n’arrive jamais seul, une cohorte de joueurs ne sera pas de la partie. Ainsi, les Djabou, Brahimi, Motrani, Mohra et Boutiche (blessés), Benayad (suspendu), Ferahi et Ali Larbi non qualifiés, Fellahi et Loumity (libérés) ne sont pas du voyage. Ménagés ces derniers temps, Ziti, Belkaroui, Khedaïria et Laribi n’ont pas suffisamment de temps de jeu dans les jambes, singulièrement le gardien Khedaïria, lequel est éloigné des terrains depuis le 24 octobre dernier, date du deuxième tour préliminaire de la Ligue des champions ESS-Nouadhibou.
Ceci dit, la délégation sétifienne, composée de 39 personnes dont 24 joueurs, refera la même boucle, rebroussera chemin juste après le coup de sifflet final. Avant de fermer la parenthèse, une question toute simple nous taraude l’esprit : est-il normal qu’un club comme l’Entente de Sétif ayant de tout temps honoré les couleurs nationales continue de souffrir de l’indifférence et d’un ostracisme ne disant pas son nom ?