Appréhendant le déplacement à Biskra, où l’USB n’est pas facile à manier, les supporters sétifiens, curieux de découvrir un onze évoluant pour la première fois, n’ont pas été finalement déçus. Se déplaçant avec mille et une inconnues, les Ententistes se présentant sans Djabou blessé et de nombreuses nouvelles recrues, dont Yettou et Duval, reviennent à la maison avec un précieux point.
Le résultat permet à l’Aigle noir new look de poursuivre son rodage dans de bonnes conditions et un moral au beau fixe. S’inscrivant en droite ligne dans le cycle préparatoire n’ayant pas encore atteint le stade des six semaines, le match de Biskra a permis au staff technique de relever les insuffisances et les manques d’un collectif ayant encaissé deux buts en moins de dix minutes.
Un grand travail attend Al Badri et ses collaborateurs, notamment au niveau de l’entrejeu et en défense montrant une certaine fébrilité, une naïveté, des lacunes, d’innombrables déchets techniques et passes à l’adversaire, lesquels sont les principales causes des buts encaissés.
Un grand travail attend aussi et surtout Bouhalfaya pas exempt de tout reproche sur l’égalisation des locaux. Gardant leur sang-froid, les Noir et Blanc volontaires à souhait trouvent tout de même les ressources pour niveler la marque, revenir à la maison avec un point précieux.
Auteur d’un doublé (2’ et 86’), Kendouci héritant du brassard de capitaine en l’absence de Djabou, a le moins que l’on puisse dire, montré le chemin à ses nouveaux partenaires, inaugurant bien la nouvelle saison. Avant de croiser le fer avec le RC Arbaa, samedi prochain, la formation sétifienne ayant donné la réplique à l’USB avec un maillot vierge, devrait revoir sa copie et visser de nombreux boulons…
Hossam Al Badri et Berrarma dans Les Tribunes
Contre toute attente, le coach Hossam Al Badri qui a entraîné l’équipe nationale d’Egypte, le grand Ahly du Caire et d’autres formations africaines, n’a pas obtenu une licence pour diriger son équipe à partir du banc des remplaçants. La direction technique qui avait auparavant rassuré Serrar, le président du conseil d’administration de la SSPA/ESS, fait marche arrière, obligeant ainsi le coach ententiste à suivre la rencontre USB-ESS à partir des tribunes.
La sortie de la direction technique a irrité les Sétifiens et déstabilisé les Noir et Blanc, lesquels ne s’attendaient pas à une telle décision frappant de surcroît une très grande personnalité sportive africaine.
Cette trouvaille laisse perplexes les initiés ainsi que les observateurs : «Hossam Al Badri qui a sillonné tout le continent africain sans le moindre pépin ne pourrait travailler sans diplôme. Refuser une licence provisoire à une personnalité sportive connue et reconnue est un non-sens. Ceci n’est ni plus ni moins que de l’excès de zèle», maugréent de nombreux sportifs s’expliquant mal la mesure frappant Azzedine Berarma, l’entraîneur des gardiens de l’ESS.
Titulaire de nombreux diplômes italiens, le technicien précité qui a travaillé à l’ESS, l’USMA, le CSC, le MCA, la JSMB où il n’a pas été empêché de prendre place sur le banc des remplaçants est soudain interdit de banc.
L’entraîneur ayant le droit de travailler au niveau des équipes de la série A italienne ne peut bizarrement pas exercer en Algérie, où ses diplômes ne seraient pas reconnus. Pour lever toute équivoque, les responsables de la direction technique devraient s’expliquer et justifier leur démarche…