L’Aigle noir qui s’est, malgré lui, spécialisé dans les recrutements en vrac est sommé de verser à son ex-joueur, le Ghanéen Daniel Lomotey la bagatelle de 175.000 dollars (l’équivalent de 2,6 milliards de centimes).
Franchement, la direction de l’Entente de Sétif ne peut vivre sans frasques, affaires scabreuses et scandales. Pointées du doigt, la mauvaise gestion et la dilapidation de milliards dont une bonne partie provient du Trésor public, éclaboussent une nouvelle fois le club phare de Ain fouara mis en demeure par la fédération internationale de football (FIFA).
Ainsi, l’Aigle noir qui s’est malgré lui spécialisé dans les recrutements en vrac et au pif est sommé de verser à son ex-joueur le Ghanéen Daniel Lomotey la bagatelle de 175.000 dollars (l’équivalent de 2,6 milliards de centimes).
Recruté sans ‘‘voir’’ par Nabil Kouki, Hichem Bouaoud, Fahd Halfaya et Abdelhakim Serrar (les seuls et uniques responsables du scandale), Lomotey ou plutôt le touriste qui a, le moins que l’on puisse dire, passé de longues et bonnes vacances à Sétif, va donc «rentabiliser» son séjour sétifien à la charge d’une infortunée princesse. Ne cadrant pas avec les choix tactiques de Kouki qui ne lui pas permis de disputer au moins une petite mi-temps, le Ghanéen engagé pour 70 millions de centimes/mois plie bagages et rentre chez lui.
Certain d’empocher un bon pactole lui qui ne réclamait pourtant que 420 millions de centimes, soit six mois de salaires pour résilier à l’amiable le contrat, butte sur une fin de non-recevoir de ses anciens employeurs pour lesquels les intérêts moraux et financiers sont insignifiants.
Ne mesurant pas les conséquences d’une telle fuite en avant, les pseudos dirigeants, on ne peut les qualifier autrement, contraignent le Ghanéen à frapper aux portes de la FIFA. L’instance international somme l’ESS à régler rubis sur l’ongle les salaires du joueur jusqu’à 2024, date d’expiration du contrat. De 420 millions de centimes, la facture passe à 2,5 milliards.
Prenant les choses à la légère, croyant en outre que la gestion des affaires d’un club nommé Entente sportive sétifienne est un jeu d’enfants, les pseudos dirigeants jouent avec le feu. Ne badinant pas avec ce genre d’affaire, la FIFA a désormais fixé un ultimatum.
Le règlement du problème doit se faire avant la fin juin courant. Dans le cas contraire, le club sétifien qui a tenté de camoufler le scandale, devrait dans un premier temps faire une croix sur tout recrutement national et international, et ce, jusqu’à juin 2024. Dans une seconde phase, le tribunal international procèdera à la défalcation de points.
Paradoxalement, le déclenchement du feu n’offusque pas outre mesure les pyromanes faisant comme si de rien n’était. Soulignons que la mise en garde de la FIFA tombe à un moment particulier. Sachant que la FAF qui d’habitude prenait en charge (le volet devises) les innombrables bourdes des pseudos dirigeants de clubs, fonctionne pour l’heure sans ordonnateur attitré.
Au lieu de s’en inquiéter et chercher une issue heureuse à ce énième dérapage, le président du conseil d’administration de l’ESS traversant ces derniers temps la plus obscure période de son histoire pourtant glorieuse, cherche un strapontin au niveau de la FAF. Franchement, le ridicule ne tue pas.