Le gouvernement équatorien a annoncé la réintroduction prochaine de 12 espèces endémiques d’oiseaux et de tortues disparues d’une île de l’archipel des Galapagos.
Le projet, doté de 3,4 millions de dollars, financé par le gouvernement et des dons, visera dans un premier temps à éliminer les rongeurs et les chats de l’île de Floreana, indique le ministère de l’Environnement dans un communiqué.
Dans un second temps, à partir de janvier, seront réintroduits sur cette île de 173 km2 des pinsons végétariens, des moucherolles, des mouettes obscures, des chouettes effraies, des buses des Galapagos ou encore des tortues géantes.
Le gouvernement a également annoncé l’inauguration d’un laboratoire de biodiversité sur l’île de Floreana, qui sera notamment consacré à l’étude des espèces envahissantes et à la surveillance de la santé des espèces vivant sur l’île, qui accueille également des flamants roses et des tortues de mer.
En mai, l’Equateur a obtenu la réduction d’environ 1 milliard de dollars de sa dette extérieure commerciale, en contrepartie de l’allocation de 450 millions de dollars à la conservation des Galapagos. L’île de Floreana a été l’une des premières habitées de l’archipel.
Elle a été nommée en l’honneur du premier président de l’Equateur, Juan José Flores (1830-1845), sous la présidence duquel le pays a pris possession des Galapagos. L’archipel des Galapagos, qui doit son nom à ses tortues géantes, se situe à 1 000 km au large de l’Equateur et possède une faune et une flore uniques au monde.
Lors du premier trimestre de cette année, 78 507 touristes s’y sont rendus. Son écosystème fragile fait partie du patrimoine mondial de l’humanité et a inspiré la théorie sur l’évolution des espèces au 19e siècle, formalisée par le scientifique anglais Charles Darwin.