Après la résurgence de cas de la nouvelle épidémie de la variole du singe (Mpox) en Afrique, l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) a annoncé, avant-hier, qu’il suivait «la situation de très près».
«L’Institut Pasteur d’Algérie suit, avec le réseau des laboratoires OMS, la situation de très près et a déjà mis en place lors de la précédente alerte de 2022, les outils de diagnostic et d’orientations», a-t-il fait savoir dans un communiqué. «La note détaillée de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l’épidémie sans précédent de variole du singe (Mpox), en République démocratique du Congo, appelle à une intervention urgente.
L’épidémie a déjà entraîné 7851 cas signalés et 384 décès jusqu’en mai de cette année, avec un taux de létalité de 4,9%», a ajouté la même source. «Les maladies infectieuses dépassent les frontières nationales et il est donc essentiel que les pays collaborent pour lutter contre les épidémies. La propagation du Mpox au Congo met en évidence le besoin critique et urgent d’une collaboration mondiale et d’un partage des données», a-t-il plaidé.
Rappelant que le virus Mpox a été identifié pour la première fois au Danemark lors d’une épidémie survenue en 1958 en laboratoire chez des singes, l’IPA a souligné que «ce n’est qu’en 1970 que les premiers cas ont été signalés chez l’homme».
Depuis lors, des «foyers sporadiques de transmission d’animal à homme et d’homme à homme sont apparus principalement en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest, entraînant souvent une mortalité importante».
Si les singes sont «des hôtes accidentels, le véritable réservoir reste inconnu, bien que les rongeurs et les primates non humains soient considérés comme des réservoirs potentiels», a précisé l’IPA. Ce dernier a rappelé que cette épidémie se décline en deux clades différents. Si le clade I, plus virulent et plus mortel, est endémique dans le bassin du Congo, en Afrique centrale, le clade II est endémique en Afrique de l’Ouest.
C’est ce dernier qui est à l’origine de l’épidémie mondiale qui a débuté en 2022, selon lui. Les «infections par le Mpox de clade II sont moins graves et plus de 99,9% des personnes infectées survivent à la maladie», contrairement aux souches du clade I qui «provoquent des maladies plus graves et des décès, avec des taux de mortalité d’environ 3%». L’IPA a relevé aussi que la Suède vient de signaler le premier cas de variole du singe de clade I, en dehors de l’Afrique.