Une importante démarche d’anticipation concernant les actions et les moyens à mettre en œuvre a été adoptée par l’ANSS hier, pour la surveillance et le contrôle des frontières, la disponibilité des tests de dépistage, l’accès aux traitements et aux moyens de prévention.
Aucun cas de variole du singe n’a été déclaré, à ce jour, en Algérie», c’est ce qu’a affirmé l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) dans un communiqué rendu public hier.
Assurant au passage qu’une importante démarche d’anticipation concernant les actions et les moyens à mettre en œuvre a été adoptée pour la surveillance et le contrôle des frontières, la disponibilité des tests de dépistage, l’accès aux traitements et aux moyens de prévention, en particulier la vaccination, ainsi que la mise en place d’applications numériques pour le suivi en temps réel de l’évolution des cas et leur traçage.
De plus, les experts de l’ANSS ont abordé, lors de cette réunion, les causes, la transmission, les symptômes, le diagnostic, les traitements et la prévention de la maladie.
Par ailleurs, l’Agence nationale de sécurité sanitaire a réactivé, lundi, le comité ad hoc chargé du suivi de l’épidémie de la variole du singe (Mpox). Celui-ci a déjà été réuni le 25 mai et le 2 juin 2022, lors de la première vague de l’épidémie et à la suite de laquelle l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait instauré la première urgence mondiale concernant cette épidémie le 23 juillet 2022.
A noter qu’en plus des experts et des membres du conseil scientifique de l’ANSS, des représentants des secteurs en charge de la santé, de la production pharmaceutique, de l’intérieur, de la défense nationale et de la recherche scientifique ont également pris part à cette réunion. «Suite à quoi, un comité de pilotage a été installé et sera chargé du suivi de la mise en œuvre de cette démarche», conclut le communiqué.
Complications
A noter que la Mpox, ou variole simienne, est une maladie virale causée par l’orthopoxvirus simien, qui appartient au genre Orthopoxvirus de la famille des Poxviridés. On distingue deux clades génétiques du virus de la variole simienne : le clade I et le clade II. Si la maladie déclenche une éruption cutanée douloureuse, un gonflement des ganglions lymphatiques et de la fièvre, la plupart des personnes atteintes se rétablissent complètement.
Toutefois, certaines d’entre elles peuvent contracter des formes graves de la maladie. En effet, la maladie peut notamment entraîner des infections bactériennes cutanées avec formation d’abcès et de lésions cutanées graves.
«D’autres complications peuvent survenir, à l’exemple d’une pneumonie ou une infection de la cornée avec une perte de vision, des douleurs ou des difficultés lors de la déglutition, des vomissements ou des diarrhées avec pour conséquence une déshydratation ou une malnutrition sévères, une septicémie (infection du sang avec réaction inflammatoire de grande ampleur dans l’organisme), une inflammation du cerveau (encéphalite), du cœur (myocardite), du rectum (proctite), des organes génitaux (balanite) ou des voies urinaires (urétrite), ou le décès de la personne atteinte», met en garde l’OMS.
D’ailleurs, ce se sont les personnes immunodéprimées à cause d’un traitement ou d’une maladie qui ont davantage de risque de contracter une forme grave de la variole simienne et d’en mourir.
En ce qui concerne la transmission interhumaine de l’orthopoxvirus simien, celle-ci peut non seulement se produire par un contact direct avec des lésions infectieuses cutanées mais aussi via un face-à-face ou par gouttelettes respiratoires ou aérosols à faible portée nécessitant un contact proche prolongé.
«Le virus pénètre ensuite dans l’organisme par la peau lésée, les muqueuses (orales, pharyngées, oculaires, génitales ou anorectales) ou les voies respiratoires», prévient l’OMS. Toutefois, la plupart des personnes guérissent en deux à quatre semaines.
Et afin d’atténuer les symptômes et éviter d’infecter d’autres personnes, l’OMS recommande aux personnes malades de s’isoler et cela pendant toute la durée de la maladie, autrement dit du début des symptômes à la guérison des lésions et à la chute des croûtes.
Il est aussi recommandé de se laver les mains avec du savon et de l’eau ou un désinfectant le plus souvent possible et surtout avant de toucher les lésions et après. «Portez un masque et couvrez vos lésions lorsque vous êtes à proximité d’autres personnes jusqu’à la guérison de l’éruption cutanée», conseille l’OMS.
Appelant au passage les personnes malades à veiller à ce que leur peau reste sèche et à ne pas la couvrir sauf si une autre personne se trouve dans la même pièce.
«Utilisez des bains de bouche à l’eau salée pour le traitement des lésions situées dans la bouche et faites des bains tièdes avec du bicarbonate de soude pour le traitement des lésions sur le corps», recommande encore l’OMS. Et afin de ne pas propager le virus, il est conseillé d’éviter de toucher des objets qui se trouvent dans des espaces partagés et de désinfecter ces espaces régulièrement.