Les porteurs de projets doivent être des universitaires ayant complété une formation de 21 jours au niveau du Centre de développement de l’entrepreneuriat (CDE) de l’université Akli Mohand Oulhadj.
Cinq jeunes universitaires porteurs de projets ont récemment présenté leurs initiatives devant la commission de sélection et de financement des projets de l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat (ANADE), au niveau de son antenne locale à Bouira.
Selon Salim Guellifet, le directeur de l'ANADE de Bouira, les conditions d'éligibilité pour bénéficier d'un financement étatique sont claires. Les porteurs de projets doivent impérativement être des universitaires ayant complété une formation de 21 jours au niveau du Centre de développement de l’entrepreneuriat (CDE) de l’université Akli Mohand Oulhadj.
«C'est un pré-requis indispensable, car cette formation leur permet d'acquérir les compétences essentielles en gestion, marketing, faisabilité technique et financière, nécessaires pour mener à bien leur projet entrepreneurial», a-t-il expliqué et d’ajouter que l’ANADE envisage d’élargir ses partenariats. «Nous envisageons également d'étendre ces conventions de partenariat à d'autres secteurs, tels que les instituts de formation professionnelle, afin d'offrir un accompagnement encore plus complet aux jeunes futurs entrepreneurs».
De son côté, le Pr Khaled Zaaf, directeur du CDE, a souligné l'importance accordée à la sensibilisation des participants avant même le lancement du processus de formation. «La bonne volonté à elle seule ne suffit pas lorsqu'on se lance dans un projet. Il faut une préparation adéquate et un accompagnement adapté pour augmenter les chances de réussite», a-t-il expliqué. L'initiation sur les principes de l'entrepreneuriat constitue la première étape de la formation proposée. Les participants y découvrent, entre autres, les notions fondamentales liées à la création et à la gestion d'entreprise.
Forger une vision solide du projet
Cette introduction est suivie par l'exploration des aspects techniques et administratifs. «Le rôle du CDE est de faire le lien entre les connaissances académiques et la réalité économique du terrain. Ainsi, le porteur de projet pourra se forger une vision technico-économique solide de son projet», rajoute Pr Zaaf. La troisième phase de la formation met l'accent sur l'accompagnement personnalisé. Elle se déroule en collaboration avec l'ANADE et fait appel à l’expertise d’universitaires.
Ces derniers guident les entrepreneurs dans l'affinage de leur plan d'affaires et la résolution des défis spécifiques à leur secteur d'activité. La quatrième étape, quant à elle, consiste en une évaluation approfondie du projet par un comité constitué de différents intervenants au niveau de la wilaya.
«En cas de rejet, le porteur de projet retourne au CDE pour bénéficier d'une nouvelle formation. Celle-ci lui permettra de corriger les lacunes identifiées et de développer davantage son projet dans une perspective de réussite», a rassuré le directeur du CDE. Par ailleurs, un seuil de 10 millions de dinars est accordé pour chaque projet validé par la commission.
Samir Bounoua fait partie des jeunes porteurs de projet qui sont passés devant la commission de sélection. Titulaire d'un diplôme en biochimie, son rêve est d'ouvrir un laboratoire d'analyses médicales à la pointe de la technologie au chef-lieu de Bouira, afin de répondre à la demande croissante dans ce domaine.
«Les membres de la commission m'ont apporté leur éclairage sur certains aspects de mon projet et m'ont fait des suggestions constructives», explique-t-il. «Leur retour d'expérience et leurs conseils ont été précieux pour affiner mon plan d'affaires et envisager les différentes facettes de ce projet auquel je tiens», rajoute-t-il. De son côté, Abdelmalek Chérifi, un autre porteur de projet, ambitionne de réaliser un complexe d'élevage bovin dans la commune d'El Asnam.