Donald Trump a prévenu ses voisins américains qu’en l’absence d’accord conclu dans le délai imparti, les nouvelles taxes sur leurs produits s’appliqueraient dès cette semaine.
Donald Trump a mis fin lundi aux espoirs d’un compromis avec le Canada et le Mexique, imposant des droits de douane supplémentaires tout en intensifiant la guerre commerciale avec la Chine. Ces annonces ont immédiatement provoqué un effondrement des marchés financiers aux États-Unis et en Asie, ainsi que des mesures de rétorsion de la part du Canada et de la Chine.
Alors qu’il avait initialement suspendu en février l’application de ces taxes, le président américain a confirmé qu’elles entreraient en vigueur dès mardi, accusant le Canada et le Mexique de ne pas lutter suffisamment contre l’immigration clandestine et le trafic de fentanyl. Parallèlement, il a signé un décret doublant les droits de douane sur certains produits chinois, les portant de 10 % à 20 %. Pékin a rapidement annoncé des contre-mesures, tandis que le Canada a instauré une taxe de 25 % sur des produits américains pour un montant total de 155 milliards de dollars canadiens.
La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a assuré que son gouvernement disposait de plusieurs plans de riposte. Selon l’ancien responsable du Commerce Ryan Majerus, l’administration Trump utilise ces mesures pour accroître la pression sur ses partenaires commerciaux et obtenir des concessions.
Les produits agricoles en première ligne
Donald Trump, qui avait vanté les droits de douane comme un levier économique clé durant sa campagne, a également annoncé de nouvelles taxes sur l’acier, l’aluminium et la sylviculture. Lundi, il a ajouté les produits agricoles importés à cette liste, avec une taxation prévue dès le 2 avril. Il a exhorté les agriculteurs américains à augmenter leur production pour pallier une éventuelle réduction des importations.
Cependant, cette politique inquiète de plus en plus les consommateurs et les entreprises américaines. Les marchés financiers ont lourdement chuté après ces annonces, et les indices de confiance des consommateurs ont plongé fin février, alimentant la crainte d’un retour de l’inflation. La Réserve fédérale peine à ramener celle-ci à son objectif de 2 %, et elle a même légèrement progressé fin 2024, rendant l’impact de ces nouvelles taxes encore plus incertain.