Des roquettes ont été tirées jeudi et hier en direction de deux bases accueillant des troupes de la coalition internationale antidjihadiste dirigée par les Etats-Unis en Irak et en Syrie, ont indiqué des responsables sécuritaires irakiens et américains et une ONG, cités par l’AFP.
En Irak, «quatre roquettes sont tombées à proximité» de la base de Aïn Al Assad, dans la province d’Al Anbar (ouest), a indiqué une source sécuritaire irakienne. Un autre responsable sécuritaire irakien a affirmé qu’une attaque a eu lieu avec «un drone et trois roquettes», qui ont été retrouvés près du périmètre de la base.
Un responsable américain a précisé que les projectiles ont atterri à l’extérieur de la base sans causer de dégâts humains ou matériels, selon les premières informations. Toutes les sources ont témoigné sous le couvert de l’anonymat, n’étant pas autorisées à parler aux médias.
Dans l’est de la Syrie, une base de la coalition installée à l’intérieur du champ gazier de Conoco a été visée dans la nuit «depuis les zones sous contrôle des milices pro-iraniennes», a indiqué hier l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). «Au moins une roquette est tombée dans le secteur de la base», a précisé cette ONG basée en Grande-Bretagne mais disposant d’un important réseau d’informateurs en Syrie. Les deux attaques n’ont pas été revendiquées dans l’immédiat.
En Syrie, les forces de la coalition dirigée par les Etats-Unis, qui sont intervenues en 2014 pour défaire le groupe Etat islamique (EI), ont établi des bases dans les zones contrôlées par les forces kurdes. Ces nouvelles attaques sont survenues après la tenue cette semaine à Washington d’une réunion de sécurité entre responsables irakiens et américains sur l’avenir de la coalition en Irak. Les groupes soutenus par l’Iran ont exigé son retrait. Le ministère américain de la Défense a indiqué mercredi que les délégations sont parvenues à un «accord sur le concept d’une nouvelle phase des relations bilatérales en matière de sécurité». Cette phase inclurait «une coopération par le biais d’officiers de liaison, de formations et de programmes traditionnels de coopération en matière de sécurité».
Avec le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Ghaza, plus de 175 tirs de roquettes et frappes de drones ont visé les bases américaines en Irak et en Syrie.
La Résistance islamique en Irak, nébuleuse de mouvements irakiens pro-Iran, en a revendiqué la plupart, disant soutenir les Palestiniens. Les groupes soutenus par l’Iran ont largement mis fin à ces attaques après la mort fin janvier de trois soldats américains dans une frappe dans le désert jordanien, à la frontière avec la Syrie, qui a entraîné une riposte militaire des Etats-Unis contre des forces pro-iraniennes en Irak et en Syrie. Le 16 juillet, deux drones avaient été lancés contre des troupes de la coalition stationnées sur la base de Aïn Al Assad, sans faire de dommages ni de blessés. Les Etats-Unis déploient environ 2500 soldats en Irak et près de 900 en Syrie, au sein de la coalition antidjihadiste.