En réponse aux frappes israéliennes barbares au Liban : La maison de Netanyahu visée par un drone

20/10/2024 mis à jour: 01:29
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La banlieue sud de Beyrouth, Haret Hreik, a été touchée par des frappes successives de l’armée d’occupation israélienne

La guerre au Liban franchit un seuil inquiétant, marqué par des frappes israéliennes barbares et meurtrières et une attaque inédite sur la résidence privée du Premier ministre israélien. 

L’agression israélienne au Liban s’étend désormais à des zones résidentielles chrétiennes jusque-là épargnées. Un raid aérien israélien a frappé un appartement à Baaloul, dans la plaine occidentale de la Bekaa, entraînant la mort de quatre personnes, dont Haidar Shahla, maire de Sahmar. 

L’Agence nationale libanaise a également rapporté que plusieurs civils ont été blessés. A Jounieh, ville chrétienne du nord de Beyrouth, deux personnes ont péri dans la première attaque israélienne visant cette zone. Le ministère de la Santé libanais a confirmé que trois roquettes avaient atteint un véhicule sur l’autoroute côtière, brisant les vitrines de commerces voisins. Ces frappes illustrent l’élargissement de l’agression militaire israélienne à des secteurs éloignés des bastions traditionnels chiites.

La banlieue sud de Beyrouth, Haret Hreik, a également été touchée par des frappes successives de l’armée d’occupation israélienne. Selon des sources locales, un immeuble a été ciblé deux fois : une première fois par un avion de chasse, suivie d’un drone, réduisant le bâtiment en ruines et endommageant les structures voisines. L’armée d’occupation israélienne a, par ailleurs, lancé un avertissement aux habitants, les incitant à quitter la zone en prévision de nouvelles opérations militaires contre des installations présumées du Hezbollah.

Aussi le parti chiite a-t-il intensifié ses ripostes. Un drone lancé depuis le Liban a frappé la résidence privée de Benyamin Netanyahu à Caesarea. Si le Premier ministre israélien et sa famille étaient absents lors de l’attaque, l’événement a semé la panique au sein des services de sécurité israéliens, qui ont qualifié l’incident de «grave faille de sécurité» et lancé une enquête sur les dysfonctionnements. Les vidéos d’amateurs circulant sur les réseaux sociaux témoignent de l’impact de l’attaque. Fait inhabituel, aucune sirène n’a retenti à Caesarea, pourtant située dans une zone stratégique abritant des personnalités influentes.

Face à l’escalade de la guerre, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a évoqué un renforcement possible du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), dont le rôle se limite actuellement à la surveillance. «Le rôle actuel de la Finul est limité, et il serait envisageable de le renforcer», a-t-il déclaré lors d’une réunion du G7 à Naples. «Ils ne peuvent pas agir de façon autonome, c’est à l’évidence un rôle limité. On pourrait envisager d’étendre ce rôle, mais cela exige une décision du Conseil de sécurité des Nations unies», a déclaré Josep Borrell aux journalistes.
 

Initiative 

Cette suggestion intervient alors qu’Israël fait pression pour que la Finul se retire de certaines zones frontalières et se repositionne vers le fleuve Litani. Sur le front diplomatique, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a rencontré son homologue libanais pour discuter d’un potentiel cessez-le-feu. 
L’envoyé spécial américain, Amos Hochstein, est attendu à Beyrouth avec une proposition de «solution» convenue entre les Etats-Unis et leurs alliés européens. 

Cette initiative vise à instaurer un cessez-le-feu et à débloquer le processus d’élection présidentielle au Liban, en impasse depuis plusieurs mois. Toutefois, les déclarations récentes de Washington marquent un durcissement de sa position. En effet, l’offre présentée aux Libanais en juin dernier, qui faisait écho à la résolution 1701 de l’ONU, est désormais considérée comme caduque. 

Le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, a clairement exprimé le souhait américain de voir le Liban «se libérer de l’influence du Hezbollah» (se rangeant ainsi du côté de son allié israélien), notamment en soutenant la candidature de Joseph Aoun, commandant des forces armées, à la présidence.

Alors que la guerre s’étend, les objectifs de l’agression israélienne contre le Pays du Cèdre restent flous, et l’évolution de l’attitude américaine suscite des interrogations. Il est à noter, par ailleurs, que la guerre fait vaciller l’économie libanaise déjà exsangue. Les frappes israéliennes ciblent non seulement des zones résidentielles et commerciales, notamment à Jounieh et dans le sud du Liban. 

Les routes principales, comme l’autoroute côtière, sont partiellement fermées, perturbant le commerce et les déplacements. Plusieurs entreprises ont dû fermer temporairement leurs portes en raison des frappes aériennes et des menaces d’attaques.  Amel Blidi

 

 

 

 

Plus de 30 martyrs dans une frappe à Jabaliya 

33 palestiniens sont tombés en martyrs dans une frappe sioniste sur le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Ghaza, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa dans la nuit de vendredi à samedi, citant la Défense civile. «Le nombre des victimes s’élève à 33 martyrs et des dizaines de blessés», a indiqué Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile. Selon l’agence, une source médicale à l’hôpital Al Awda a indiqué que son établissement avait reçu «22 martyrs et 70 blessés» à la suite de cette frappe ayant touché la zone de Tal az Zaatar du camp de réfugiés palestiniens. Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est élevé à 42 500 martyrs et 99 546 blessés, en majorité des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué vendredi les autorités palestiniennes de la santé. Selon la même source, «62 martyrs et 300 blessés ont été acheminés vers les hôpitaux de la bande de Ghaza, suite à quatre massacres commis par l’occupation contre des familles palestiniennes au cours des dernières 24 heures». Les autorités palestiniennes ont affirmé qu’«il y a encore un certain nombre de victimes sous les décombres et sur les routes, et que les ambulances et les équipes de la Défense civile ne peuvent pas les atteindre». Outre les martyrs et les blessés, le génocide sioniste, qui se poursuit dans la bande de Ghaza depuis un an, a causé des destructions massives de bâtiments résidentiels et d’infrastructures et une famine meurtrière.
 

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