En moins de 8 années (2013-2022), 6 ministres de la santé se sont succédé à la tête de cette institution, dont 3 techniciens de la santé. Ces derniers ont plus parlé de la pharmacie hospitalo-universitaire et de la pharmacie clinique. Mais dans la réalité, leurs leçons n’ont pas été suivies d’effets à cause des responsables profanes en la matière qui se sont alternés durant cette époque.
Ces responsables ont tous brillé par leur incompétence en matière d’élaboration et de gestion d’un programme d’ouverture de postes de chefs de services pour le rang magistral en sciences-pharmaceutiques.
Attendu depuis une dizaine d’années
Le concours en vue de la nomination au poste supérieur de chef service hospitalo-universitaire, se déroulera très prochainement.
Encore une fois, et selon le dernier arrêté interministériel du 1er juin 2020, portant ouverture du concours national, pour la nomination au poste supérieur de chef de service hospitalo-universitaire, les laboratoires des spécialités pharmaceutiques ne figurent toujours pas, sur la liste officielle des services hospitalo-universitaires pour candidature. Certains laboratoires ont été déjà érigés en services hospitalo-universitaires par arrêté interministériel du 22 décembre 2013.
Toutefois, d’autres laboratoires en sciences-pharmaceutiques de la faculté de médecine d’Oran ne figurent pas sur cet arrêté du 22/12/2013 ! Des correspondances «de valeur capitale» sont restées sans suite depuis l’arrêté de 2013 de la part du ministère de la Santé et du ministère de l’Enseignement supérieur. Cela fait bientôt cinq ans !? Les courriers de réclamation pleuvent depuis 2013 sur le ministère de la Santé qui, jusque-là, feint d’ignorer les réserves émises par les professeurs hospitalo-universitaires en pharmacie, concernés par le concours. De nombreux services (pharmacie : hospitalo-universitaire), sont exclus de ce prochain concours !
Une exclusion qui reste inexpliquée par le rang-magistral en pharmacie, dont certains attendent avec patience ce moment de concours depuis une dizaine d’années ! Les protestations de ces hospitalo-universitaires seront-elles prises en considération ? Difficile d’y répondre. Au fur et à mesure que la date limite de dépôt de candidature approche, les voix des professeurs candidats en s’élèvent contre ce qu’ils qualifient de «grave injustice» envers les sciences-pharmaceutiques.
Devant cette situation démoralisante, et surtout depuis la parution de l’arrêté 2013, ces candidats lésés ont mené un véritable «combat» avec les autorités de tutelles, pour l’ouverture des services «pharmacie : hospitalo-universitaires» ou ressusciter les laboratoires en sciences-pharmaceutiques, et les reconnaître en tant que services hospitalo-universitaires à part entière. Une situation qui a poussé de nombreux spécialistes de santé publique en chimie-thérapeutique à titre d’exemple, à être affectés en chimiothérapie !?
Paradoxe des paradoxes !?
Bien entendu, ignorée par les directeurs des CHU (profanes en la matière). Cependant, malgré la parution de l’arrêté 2013, l’organigramme du fonctionnement de ces sciences-pharmaceutiques, leurs gestions financières ne sont pas définies depuis 2013. Dans le cadre de la création des unités au niveau des services cliniques, nous avons demandé de la même manière, l’ouverture des services hospitaliers en sciences-pharmaceutiques attachés au CHU.
Nous n’avons pas de réponse jusqu’à présent. ! Par ailleurs, les laboratoires en sciences-pharmaceutiques ne sont pas représentés officiellement par le biais du chef de service dans les structures scientifiques, à savoir le conseil scientifique du CHU.
Les sciences-pharmaceutiques, sont complètement exclus des organes de réflexion et de décision. ! Par conséquent, si les chefs des laboratoires en sciences-pharmaceutiques, ne sont pas présents dans les conseils scientifiques, ou doivent-ils être ?! Qui doit défendre cette science-pharmaceutique ardue ? Cette marginalisation par les responsables profanes en la matière, enfonce encore plus cette spécialité hospitalo-universitaire dans la banalisation. A cet effet, il est temps de penser réellement à l’ouverture de postes de chefs de services pour le rang-magistral en pharmacie.
Il y va de l’intérêt de l’institution concernée et de sa crédibilité. Une ambiguïté à crée une situation conflictuelle entre les confrères hospitalo-universitaires, ce qui n’est pas normal, pour une science-pharmaceutique comme la chimie-thérapeutique à titre d’exemple, qui doit être une activité hospitalière à la carte.
C’est-à-dire, selon les besoins réels, des prestations hospitalières et la formation en chimie-clinique et médicinale. Des candidats avec le même statut hospitalo-universitaire, ne bénéficient pas de leur droit légitime de chefferie de service ! Alors, qu’il existe, d’autres spécialistes en sciences-pharmaceutiques qui bénéficient de la chefferie de service !? Mieux vaut en rire !
Pour l’ouverture de postes de chefs de service hospitalo-universitaire, n’est pas faite, malheureusement, selon une réglementation claire, comme l’eau de roche. Plutôt, il n’y a pas de réglementation du tout. En conclusion, nous pensons, qu’il faut procéder d’une manière réfléchie et méthodique et utiliser ce qui est à notre portée comme les pharmacies hospitalo-universitaires dont nous disposons. Comme à l’hôpital Nafissa Hamoud d’Hussein Dey (Alger), du CHU (Blida), sans oublier l’EHS Ait-Idir (Alger). Ces services sont actuellement dirigés par des intérimaires depuis 2013 !
L’ouverture des services «pharmacie» aux CHU du pays permettra aux candidats lésés de postuler au concours prochain. Car c’est par notre sérieux et non par charité scientifique, que nous progressons. Va-t-on laisser perpétuer cette situation, ou pour mimer un film western : «Sartana, si ton bras gauche te gêne, coupes-le» ! Le ministre traumatologue, va-t-il se débarrasser de ses confrères, à la gangrène !? Ou amputer le membre condamné ? Conscients de la lourde responsabilité qui nous incombe, nous, enseignants hospitalo-universitaires, avons jugé que notre premier devoir médical pour l’inciter à faire preuve d’une conduite exemplaire et d’une rigueur morale à la mesure de la noblesse de notre profession.
Tout pharmacien hospitalo-universitaire digne et respectueux des principes de la morale islamique et de l’éthique universelle, doit exercer sa profession dans des conditions conformes à la noblesse de sa mission, au service de la population. Notre souci majeur, c’est de protéger le statut hospitalo-universitaire, augmenter l’ouverture de postes de résidanat en sciences-pharmaceutiques et fondamentales appliquées en médecine, ouvrir le concours de chefferie de service aux hospitalo-universitaires fondamentaux et d’éviter et s’éloigner du système LMD … !? Yahia Dellaoui