Naissance 29 février 1956 Alger. A entamé son parcours pugilistique dans la mythique salle Algeria Sports de Bab El Oued, son quartier, en 1967, sous la houlette du légendaire coach Mohamed Meftah, que Brahim considère comme son père spirituel et celui qui lui a montré le chemin et lui a appris le «métier», en lui inculquant les valeurs et les techniques propres à ce sport si dur si contraignant, mais combien passionnant. D’ailleurs, aâami Mohamed a eu le privilège de sortir d’authentiques champions, comme Mourad Fergene, Abdelhadi Djellab, Slimane Bennour, Merzak Dahmouche, Sid Ali Bouchouia, Bengadi Abdelmadjid, Meziane Nouredine, Zengli Slimane , etc . Brahim a marqué ses passages au sein des équipes nationales civile et militaire. Il a aussi coaché l’équipe nationale d’Arabie Saoudite où il a séjourné durant sept ans. Son dernier challenge remonte au mois de novembre 2022, qui a vu la consécration africaine de ses poulains à Conackry (Guinée) où ils lui ont raflé haut les gants (six médailles en vermeil, une en argent, une autre en bronze). «Moralement et physiquement, nos compétiteurs étaient gonflés par leur statut de favoris qui les a motivés et incités à donner le meilleur d’eux mêmes», a confié Brahim en ajoutant qu’«ils étaient révigorés et impulsés par leurs excellentes prestations à Beyrouth, au Liban, qui a abrité récemment les joutes pugillistiques arabes. Quant au prochain objectif de l’équipe nationale militaire, à savoir le championnat du monde prévu au Kazakhstan en mai prochain, Brahim, comme à son accoutumée, garde la tête froide en insistant sur la préparation qui doit être continue avec les six champions d’Afrique, auxquels Brahim compte adjoindre d’autres pugilistes sélectionnes, a révélé le sélectionneur, dont le contrat expire fin août 2024. A ce propos, il explique sa relation de travail . «J’ai toujours eu un contrat moral avec la direction du sport militaire. Je considère que je suis au sein de ma deuxième famille.» Pour l’avoir bien connu à la Fédération de boxe où j’étais membre élu du bureau exécutif, à la fin des années 1980, je peux m’autoriser à reconnaître les mérites de Brahim, travailleur acharné, consciencieux, méthodique et près de ses boxeurs, auxquels il a su transmettre sa grinta et sa rage de vaincre.
UN PALMARÈS ÉLOQUENT
Brahim dispose d’un diplôme d’entraîneur de haut niveau et conseiller de sport. A occupé plusieurs postes et entraîné plusieurs équipes. Entraîneur en chef de la sélection nationale de boxe de 1981 à 1998. A obtenu plusieurs consécrations et s’est distingué avec ses boxeurs dans plusieurs complétions dont le Championnat du monde militaire en 1982 où son team a remporté 6 médailles d’or et 3 d’argent. A Los Angeles, lors des Jeux olympiques en 1984, 2 médailles de bronze avec Zaoui Mohamed et Mustapha Moussa. Cette performance a permis à l’Algérie de récolter ses premières médailles olympiques et d’entrer enfin dans le concert des nations. A Séoul, en 1988 , deux qualifiés aux quarts, en l’occurrence Abed Benaissa et Zégali. A Barcelone, en 1992, avec le regretté Hocine Soltani qui a obtenu la médaille de bronze. En remportant de haute lutte et avec brio, la médaille d’or à Atlanta (Etats-Unis)en 1996, alors Bahari Mohamed s’adjugea la médaille de bronze dans la même édition. A Sydney, en 2000, haute distinction sous sa férule, avec le boxeur Allalou Mohamed avec une médaille de bronze. Au fur et à mesure de sa carrière, Brahim a acquis une expérience indéniable et une maîtrise qui s’est bonifiée au fil des ans depuis ses débuts à l’orée des années soixante dix. Champion d’Algérie seniors, deux années consécutives (1975 1976 ). Vice-champion en 1978. A participé aux différentes compétitions continentales arabes et mondiales en glanant des médailles d’or au cours de cette décennie. Au Championnat du monde à Berlin, médaille d’argent avec Medjhoud Nouredine. 3 médailles d’or aux Jeux méditerranéens, de 1983 au Maroc. Deux médailles d’or, une médaille d’argent et une de bronze aux Jeux méditerranéens de Lattaquié (Syrie ) en 1987. Première place pour le team national sous sa direction aux derniers Jeux méditerranéens d’Oran en 2022 (2 or, 5 argent et 3 bronze. Aux championnats d’Afrique au Kenya en 19872 or, 2 argent et 1 bronze. Au Zimbabwe en 1994, 3 médailles d’or et 1 argent et 1 bronze aux championnats d’Afrique. Aux mêmes championnats disputés à Alger en 1998, première place par équipes avec 7 médailles d’or et 3 d’argent. Ayant servi avec engagement, passion et ferveur, la boxe algérienne, Bédjaoui se félicite de cette initiative et remercie tous ceux qui ont veillé à l’organisation de ce jubilé, notamment le MJS qui coïncide avec la commémoration de la nationalisation historique des hydrocarbures le 24 Février 1971. Cette manifestation sportive est aussi un clin d’œil à cette discipline qui mérite de sortir des impasses après avoir tant donné au sport algérien, en hissant l’emblème national à travers le monde et en formant d’authentiques champions, qui restent, malgré tout, les parents pauvres d’un mouvement national en quête d’une stratégie nouvelle et d’un souffle nouveau, paradoxalement , au moment où il est mieux nanti.