En Europe, près de 76.000 enfants meurent chaque année avant l'âge de 5 ans

25/02/2025 mis à jour: 10:26
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Les complications liées à la prématurité, l’asphyxie à la naissance, ou les infections ont causé le décès, en partie évitable, de ces enfants, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié mardi.

En 2022, l’Europe a enregistré le décès de 75.647 enfants avant leur cinquième anniversaire, en grande partie à cause de complications liées à la prématurité, à l'asphyxie à la naissance ou à des infections, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé. Les anomalies congénitales du cœur et le sepsis néonatal figurent également parmi les principales causes de cette mortalité. L’étude couvre 53 pays d’Europe et d’Asie centrale, dont les 27 de l’Union européenne, représentant un total de 930 millions d’habitants. L’OMS Europe souligne que de nombreux nourrissons et enfants continuent de mourir de manière évitable, malgré la présence de systèmes de santé parmi les plus développés au monde. La région connaît même une stagnation, voire une régression, sur plusieurs indicateurs de santé infantile et adolescente.

Si le taux de mortalité des moins de cinq ans reste faible en Europe, les disparités entre pays sont marquées. Les États membres de l’Union européenne affichent des taux variant entre 1,5 et 4,1 décès pour 1.000 naissances, alors qu’au Turkménistan et au Tadjikistan, ce chiffre oscille entre 18,2 et 40,4. La réduction de ces écarts demeure un enjeu majeur, selon l’agence.

La situation des adolescents et jeunes adultes présente également des défis préoccupants. Un adolescent sur cinq souffre d’un trouble mental, tandis que le suicide reste la première cause de décès chez les 15 à 29 ans. Les filles rapportent systématiquement un niveau de bien-être mental inférieur à celui des garçons. Le cyberharcèlement touche 15% des adolescents, un sur dix âgé de 13 à 15 ans consomme du tabac, et près d’un enfant sur trois en âge scolaire est en surpoids, dont un sur huit en état d’obésité. La solitude, accentuée par le monde numérique et interconnecté, pèse lourdement sur les jeunes, renforçant leur mal-être et leur manque de confiance en eux, ce qui pourrait avoir des répercussions sur leur santé à l’âge adulte, alerte Hans Kluge, directeur régional de l’OMS Europe.

Face à ces constats alarmants, l’OMS a lancé une consultation avec les 53 États membres pour établir les priorités et définir les actions à mener au cours des cinq prochaines années.

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