Certaines APC de la capitale passent outre la réglementation en matière d’abattage d’arbres en milieu urbain. A Bordj El Kiffan, une allée bordée d’Eucalyptus centenaires, a été dégarnie à la grande stupeur des habitants qui avaient contesté l’opération, auprès des autorités locales.
La signification de leur désaccord n’avait servit à rien, étant donné que l’abattage a eu lieu, sans aucune considération pour la réglementation. Le bosquet, dont les arbres ont été abattus sur une distance d’au moins cent mètres, était apprécié de tous les habitants de la commune de Bordj El Kiffan. Le lieu a perdu sa particularité et toute sa splendeur. «C’est un véritable massacre, puisque aucune justification ne vient étayé cet abattage.
Les arbres d’Eucalyptus ne gène absolument rien», déplore un habitant de la cité Faizî, qui se trouve sur le prolongement de la route nationale 24, où se trouve les arbres en question. Et à un autre habitant d’ajouter, «cette allée d’arbres existe depuis toujours.
C’est un crime que d’abattre ces végétaux qui sont là avant même notre naissance». Pour éviter ce genre d’actes irresponsables, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a mis en garde, mardi dans un communiqué, contre l’abattage des arbres en milieu urbain et suburbain et aux abords des routes, rappelant que l’opération était soumise à l’obtention d’une autorisation préalable. «Plusieurs infractions liées à l’abattage illégal des arbres en milieu urbain et suburbain et aux abords des routes ont été enregistrées, faisant fi des textes réglementaires régissant l’opération et exigeant l’obtention d’une autorisation préalable des services des forêts territorialement compétents, après la présentation d’une demande officielle et la fourniture d’un dossier technique et de l’étude de faisabilité», indique le communiqué.
Face à l’abattage illégal des arbres au niveau de certaines wilayas, le ministère rappelle que «toute opération d’abattage en milieu urbain et suburbain et aux abords des routes exige le dépôt d’un dossier complet auprès du conservateur local des forêts qui doit émettre son avis avant la délivrance de l’autorisation définitive par la Direction générale des forêts (DGF) au niveau central après l’examen du dossier», peut-on lire dans le document. «En cas de besoin, un constat sur le terrain sera effectué, parallèlement à l’envoi du dossier par la DGF au cabinet du ministre de l’Agriculture et du Développement rural pour information», a-t-on ajouté. Les collectivités locales au niveau de la capitale, font preuve d’un manque de professionnalisme flagrant en matière de gestion de l’espace urbain.
Ce dernier est soumis à une pléiade de textes de lois qui régissent les moindres interventions, particulièrement quand il s’agit d’abattage d’arbres, «ce genre d’actes ne doit plus restés impunis, car il s’agit au final d’un patrimoine qui appartient à tous les citoyens», dira un habitant de la commune.