Dans une lettre ouverte, dont une copie a été remise El Watan, les délégués du «collectif des retraités libres du groupe Sonatrach» ont interpellé le président de la République pour le règlement d’un conflit avec leur mutuelle (Mutuelle des industries du pétrole) qui perdure depuis plusieurs années.
Les signataires de la lettre ouverte dénoncent en fait les décisions prises à leur encontre par la Mutuelle des industries du pétrole (MIP) qu’ils qualifient «d’illégales et de discriminatoires». «La MIP en concert avec le DG Sonatrach ont pris une initiative dangereuse pour sceller, par PV daté du 29/12/2014, un accord par anticipation sur la loi en vue de dévaloriser notre pension à 12% au lieu des 20%», lit-on dans la dite lettre, qui énumère les «nombreuses transgressions».
Une application rétroactive illégale qui transgresse l’article 2 du code civil, selon le collectif, qui révèle que «cette décision irréfléchie a impacté, à tort, plus de 38 000 retraités du groupe pétrolier». Ils incombent la grosse responsabilité de cette situation à la DG-Sontrach, qui, selon eux, a «failli gravement à ses obligations en approuvant et signant ce PV en commun accord avec le partenaire social et le CA/MIP».
Insistant sur le fait que cette décision «unilatérale illégale et injuste prise volontairement par la directrice générale de la MIP», ayant entraîné «l’exclusion définitive à l’encontre des mutualistes justiciables». Les rédacteurs de la lettre précisent que les motifs invoqués par la MIP, pour justifier cette décision, ont été battus en brèche par leurs «expertises homologuées et validées par les magistrats du tribunal de Chéraga».
Dénonçant une «mauvaise gestion de la MIP qui refuse d’exécuter les jugements définitifs accompagnés de la grosse exécutoire», tout en accusant la mutuelle de non-respect de ses statuts et de ne pas se conformer aux dispositions contenues dans la nouvelle loi 15-02 du 04/01/2015 (article 27 et 28), ils insistent auprès du président de la République sur le fait que ces mesures prises délibérément ont pour but d’infliger une punition collective à l’encontre des retraités ayant esté la mutuelle en justice pour la récupération de leur droit à une dévalorisation de leur pension à 20%.
Les retraités du collectif demandent donc l’intervention du président de la République pour que la MIP et toutes les parties concernées, notamment Sonatarcah et plusieurs départements ministériels, «respectent et exécutent les décisions de justice, de se conformer aux lois de la République et de prendre en considération les expertises validées par les plus hautes institutions de l’Etat».
Rappelant avoir transmis plusieurs missives à la présidence de la République pour expliquer leur situation et ses implications, tout en signalant avoir adressé la même lettre ouverte aux ministères de l’Energie et à celui du Travail, en passant par le PDG de Sonatrach, le SG de l’UGTA, au président de la FNTPGC et au SG du syndicat national de Sonatrach, les retraités du collectif exhortent le président de la République à «réparer cette injustice et qu’il soit mis fin à cette hogra dont ils sont victimes depuis des années».