En attendant le dégel du projet du tramway d’Annaba : Le secteur des transports, une plaie béante

20/04/2024 mis à jour: 23:03
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Un nouveau tracé de l’éventuel tramway a été présenté récemment au ministre du secteur

La situation du secteur des transports à Annaba est désagréable, avec des embouteillages chroniques qui en font une véritable plaie pour ses habitants. 

Cette réalité est exacerbée pendant la saison estivale, où la circulation atteint son paroxysme. L’absence de projets structurants, notamment un tramway, contribue largement à cette situation délicate. Malgré les promesses des autorités locales de débloquer le projet, qui était déjà ficelé depuis 2014 avec un contrat de 428 millions de dollars signé avec l’entreprise Daewoo pour la réalisation d’une première ligne de tramway, peu de progrès tangibles ont été remarqués. Lors de la récente visite du ministre des Transports à Annaba, un nouveau tracé de l’éventuel tramway a été présenté dans l’espoir de le convaincre de défendre le dégel de ce projet. 

L’entreprise CITAL chargée du montage des rames en Algérie est implantée à Annaba, ce qui renforce l’argument en faveur de ce projet. En attendant cette hypothétique solution, la saturation persistante engendre un climat d’anarchie dans le secteur urbain, malgré les efforts déployés par la wilaya. Les chiffres sont éloquents. Quelque 320 bus et 3000 taxis transportent quotidiennement environ 80 000 passagers à partir des stations Souidani Boudjemaâ (El Hattab) et Kouche Nourredine vers différentes destinations intra-urbaines et intercommunales. La nouvelle gare inter-wilayas, Mohamed Mounib Sendid, située à la sortie ouest de la ville le long de la RN 44, subit également cette saturation. Les stations d’El Hattab et Kouche Noureddine, situées au centre-ville, sont devenues des endroits désagréables et inconfortables, souvent fréquentés par des malfrats qui importunent les voyageurs, en particulier les femmes. 

De plus, le comportement indécent des conducteurs et receveurs, qui n’hésitent pas à menacer verbalement voire agresser physiquement les passagers pour imposer leur autorité, contribue à une atmosphère peu sécurisée pour les usagers. Les citoyens riverains des deux gares routières expriment unanimement l’urgence de trouver une solution à l’engorgement persistant dans la ville, à sa pollution et aux difficultés des transporteurs à trouver des aires de stationnement. Ils déplorent le manque de commodités et d’hygiène dans les moyens de transport, qui sont souvent vétustes, polluants et ne répondent pas aux normes.

 En outre, le fonctionnement du service de transport est chaotique, avec un manque de contrôle au niveau de la gestion technique et administrative des gares, où les horaires de départ et les lieux de stationnement ne sont pas respectés. Les spécialistes du secteur préconisent depuis longtemps que : «l’Etat doit prendre en charge la création de parkings et de relais à proximité des gares et du centre-ville pour régler le problème des transports. 

Cependant, l’inaction et la déliquescence des responsables chargées de résoudre ce problème ont contribué à son aggravation, avec la prolifération des parkingueurs et l’expansion incontrôlée du parc automobile. Des élus de la wilaya de différentes ‘casquettes politiques’’ sont d’accord pour affirmer : «Le transport est un dossier lourd. Il  doit faire l’objet de sérieux débats.» La situation du secteur impose l’urgence dans la prise de décisions de mettre fin à l’anarchie dans la circulation automobile, le stationnement, l’entretien et la maintenance des stations routières.

 Les infrastructures aussi, sachant que les trémies, dont celle du boulevard d’Afrique, sont inondées à longueur d’année.                     

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