Alors que le dossier de l’introduction de la Banque de développement locale (BDL), prévu initialement avant la fin de l’année en cours, n’est pas encore tranché, voilà que la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) annonce avoir accordé le visa pour l’ouverture du capital de la première startup pour son entrée à la Bourse d’Alger.
Le président de la commission, Youssef Bouzenada, dans une déclaration à l’APS, M. Bouzenada a précisé qu’il s’agit de la plateforme de consultations électroniques Moustachir.
Cette dernière met en relation des entrepreneurs et des entreprises économiques avec des consultants algériens et étrangers actifs dans divers domaines (droit, exportation et importation, intelligence artificielle, etc.).
Le même responsable a estimé que la Bourse a connu en 2024 une «grande dynamique sans précédent», ouvrant ainsi la voie à l’introduction de nouvelles entreprises. Il a également mentionné l’impact positif des facilitations et incitations fiscales mises en place ces dernières années pour encourager les entreprises à ouvrir leur capital par le biais de la Bourse qui compte actuellement six entreprises : Saidal, l’Entreprise de gestion hôtelière Aurassi, Alliance Assurances, Biopharm, la PME AOM Invest, ainsi que la banque CPA. Plusieurs PME ont exprimé leur intention d’intégrer la Bourse, selon M. Bouzenada.
«Le dossiers de ces entreprises opérant dans le domaine industriel sont en cours d’étude». Selon M. Bouzenada, au vu de la politique économique adoptée par les autorités publiques visant à diversifier l’économie, les entreprises exportatrices hors hydrocarbures disposent d’une « grande opportunité » d’entrer en Bourse pour obtenir les financements nécessaires, renforçant leur présence sur les marchés internationaux et augmentant leurs chances d’améliorer les facteurs de production. D’où cet appel aux PME à franchir le pas d’autant que les mesures ont été assouplies.
Concernant l’évolution sur le marché obligataire, Tosyali Algérie a soumis une demande de visa pour un emprunt obligataire d’une valeur de 15 milliards de dinars Par ailleurs, la société Tosyali Algérie, spécialisée dans la production de fer et d’acier, a soumis une demande de visa sur la notice d’information en vue de l’émission d’un emprunt obligataire d’une valeur de 15 milliards de dinars via la Bourse d’Alger. Selon la même source, la capitalisation boursière du marché financier «a été multipliée» par 6 en 2024, passant de 68 milliards de dinars en 2023 à 526 milliards de dinars après l’introduction du Crédit populaire d’Algérie (CPA) en mars dernier.
A ce sujet, Bouzenada a précisé que «la valeur échangée des actions de cette banque jusqu’à la fin du troisième trimestre de l’année en cours a dépassé 1,9 milliard de dinars». Quant à la valeur totale échangée sur la Bourse d’Alger, le président de la Cosob, elle a dépassé 2,1 milliards de dinars durant les neuf premiers mois de l’année en cours.
A noter que la Cosob organisera, aujourd’hui, sa deuxième conférence annuelle intitulée «Nouvelles perspectives de financement de l’économie nationale par le marché financier», à laquelle participeront des experts des autorités des marchés financiers de pays arabes, notamment l’Egypte, le Sultanat d’Oman et la Tunisie, ainsi que des responsables du Fonds monétaire arabe.