La peine maximale a été requise aux Emirats arabes unis à l’encontre de 84 individus et entités accusés de terrorisme, ont annoncé, hier, les autorités, lors d’un procès critiqué par les organisations de défense des droits humains, rapporte l’AFP, citant un média.
La plupart d’entre eux ont déjà été condamnés il y a une dizaine d’années et détenus depuis pour des liens présumés avec les Frères musulmans considérés par ce pays du Golfe comme un «groupe terroriste». Ils sont jugés de nouveau pour avoir créé une autre organisation «terroriste», appelée «Le Comité de la justice et de la dignité», dans le but de susciter des protestations populaires et une «révolution violente» dans le sillage des soulèvements des révoltes arabes qui ont secoué le Moyen-Orient, a indiqué dimanche l’agence de presse émiratie Wam. «Le ministère public a conclu ses plaidoiries (...) confirmant que cette affaire est complètement différente» de la première et «qu’il ne s’agit pas de rejuger les accusés», a ajouté l’agence.
Il a fait état d’une «intention avérée de nuire à la société et de mettre en danger sa sécurité, celle de ses individus et des institutions de l’Etat» et a requis la «peine maximale» contre les accusés, a indiqué Wam sans préciser la peine encourue. Le procès a été dénoncé par des organisations de défense des droits humains dont Human Right Watch et Amnesty International.
Dans un communiqué publié début février, Amnesty avait dénoncé un procès «qui viole de manière flagrante le droit des accusés à un procès équitable et fait fi des principes juridiques fondamentaux en rejugeant certains d’entre eux pour les mêmes chefs d’accusation que ceux pour lesquels ils ont été condamnés il y a dix ans». A l’époque, 69 opposants émiratis, parmi lesquels des militants, avocats, étudiants et enseignants, avaient été condamnés pour les liens avec les Frères musulmans à l’issue d’un procès qui a aussi été très critiqué.