Un nouveau drame vient d’endeuiller des familles algériennes, après celui de Fouka, dans la wilaya de Tipasa, où au mois de mai dernier, 11 jeunes avaient trouvé la mort en Méditerranée. Mardi, 15 harraga, dont deux femmes et sept mineurs, sortis du point dit «Guelta» des côtes de Chlef en début de semaine dernière, sont décédés dans un naufrage dans les eaux espagnoles du côté de Valence.
Selon le Centre international pour l’identification de migrants disparus, basé à Malaga, une personne âgée de 21 ans, parmi les 16 que contenait l’embarcation, a survécu au drame et est actuellement prise en charge médicalement par les autorités ibériques.
La même source a indiqué que la pré-identification des corps a commencé et sera suivie par l’opération de test ADN. L’on ignore dans quelles circonstances exactes cette tragédie est survenue.
Pas loin du lieu du drame, le même jour, 12 bateaux en situation de détresse, à bord desquels se trouvent 180 Algériens, ont été signalés et les gardes-côtes espagnols de Murcia, Alicante, Almeria et les îles Baléares tentent de les localiser pour les sauver.
Mardi toujours, Salvamento maritime de Cartagena a réussi à sauver 38 personnes, dont une femme et 2 enfants, embarquées dans 3 pateras.
Malheureusement, deux embarcations, parties d’Alger avec 26 personnes et d’Oran 9 personnes, sont portées disparues à l’heure où nous mettons sous presse.
Selon nos informations, depuis début janvier 2022, 101 harraga algériens, qui tentaient la traversée entre les deux rives, ont disparu dans des conditions inconnues. 1200 d’autres ont été interceptés par les gardes-côtes algériens de janvier à mai dernier, selon un bilan de l’Armée nationale populaire.
Des drames surviennent tous les jours dans une indifférence hallucinante. Qui arrêtera le massacre ?