Emerse Fae. sélectionneur de la Côte d’Ivoire : «Didier Drogba nous a particulièrement soutenus»

04/03/2024 mis à jour: 00:12
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Emerse fae, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire vainqueur de la CAN-2023, jouée en janvier et février 2024, a effectué sa première sortie médiatique, après le sacre continental, sur la chaîne égyptienne Channel One avec le journaliste Karim Ramzy.

C’est, dit-on, l’émission sportive la plus  suivie en Egypte. Interrogé sur la valeur du sacre décroché par la Côte d’Ivoire, Emerse Fae a fait remarquer «la dernière fois qu’un pays organisateur a remporté le trophée remonte à 2006 en Egypte. 

L’avantage du terrain ne signifie plus rien. La preuve, nous avons connu de nombreuses difficultés en phase de poules. Nous avons perdu de manière humiliante contre la Guinée équatoriale, défaite 0-4. Notre passage en 8es de finale n’aurait pas été possible sans la victoire du Maroc contre la Zambie. 

Donc, nous sommes revenus de loin. Au final, nous avons remporté la 34e édition de la CAN, après un début de parcours cauchemardesque». L’ancien international ivoirien, joueur professionnel à Nice est ensuite revenu sur les circonstances de son intronisation à la tête des Eléphants, après la démission de Jean Louis Gasset en plein tournoi. «Le président de la Fédération m’a demandé concernant le départ du sélectionneur : “Es-tu prêt à accomplir la mission ? Je lui ai dit que j’étais prêt». 

Qu’avez-vous dit aux joueurs après votre nomination ? «Le premier mot que je leur ai dit c’est que nous avions franchi la dernière étape par la petite porte, et que Dieu nous avait donné une seconde chance, et nous devons y adhérer, et nous ne devons pas perdre cette opportunité, sinon personne ne nous pardonnera. Nous devons améliorer notre image auprès de notre peuple. J’essayais de leur inculquer un état d’esprit positif».

Il est ensuite revenu sur le parcours de son équipe : «Le match contre le Mali a été le plus difficile du tournoi. Nous avons souffert dans les 30 premières minutes contre eux et nous avons joué à dix. C’était le match le plus difficile et le plus complexe et j’ai demandé aux joueurs de jouer comme une seule unité, mais nous avons réussi à marquer deux buts». 

Pour lui, «c’était un beau tournoi, et les difficultés rencontrées par les grandes équipes était le secret de la beauté de la CAN-2023. C’était merveilleux de voir l’évolution des petites équipes. 

Désormais, il n’y a plus de petite équipe en Afrique, et c’est ce que la CAN-2023 a prouvé». Interrogé sur les surprises de la CAN-2023, le sélectionneur ivoirien a répondu : «La plus grande surprise a été notre défaite contre la Guinée équatoriale, et la deuxième surprise a été la victoire de la Mauritanie sur l’Algérie et la sortie de l’Algérie de la phase de poules de cette manière».

Sur l’impact qu’a eu Didier Drogba sur le groupe qu’il a soutenu de bout en bout, Emerse Fae a répondu : «Il était très enthousiaste, comme le peuple ivoirien. Il nous a particulièrement soutenus et nous a toujours parlé de l’importance de remporter le titre, et je le remercie pour son soutien à tout moment».

Beaucoup d’observateurs sont divisés sur la préférence d’un coach étranger pour diriger une sélection africaine. 
Quel est l’avis du coach ivoirien ? «C’est plus facile quand l’entraîneur est un national qui connaît de près les conditions du pays et de tous les joueurs, et si les équipes africaines veulent réaliser quelque chose et réussir, elles doivent demander l’aide d’un entraîneur national car il connaît les coutumes et les cultures des pays de notre beau continent». 

Acceptera-t-il d’aller entraîner une équipe de club ou une sélection ? Il a répondu : «Le football égyptien est passionnant et très tentant pour de nombreux entraîneurs. Je fonctionne par étapes. La plus importante à venir est la qualification à la Coupe du monde 2026. C’est une tâche difficile et complexe. Notre ambition est d’aller en Coupe du monde et de réaliser un grand parcours. Je me concentre exclusivement sur cet objectif». 

Sur le chapitre des meilleurs joueurs du continent, il citera deux : «J’aime beaucoup Mohamed Salah et Victor Osimhen qui font la différence avec Naples et l’Equipe nationale nigériane.

Mohamed Salah, pour moi, est le meilleur joueur d’Afrique. Les joueurs africains progressent dans les clubs de premier rang en Europe, et il y a des joueurs qui doivent être mis en valeur dans les clubs de deuxième rang».
Concernant la prochaine édition de la CAN-2025, le sélectionneur ivoirien répondra : «Nous avons vu une forte émergence d’équipes dont nous n’avions pas entendu parler auparavant, comme la Namibie, et je crois que ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire n’est qu’un début et que la performance des petites équipes va encore se développer au Maroc, mais je vois que les équipes algériennes et égyptiennes seront plus fortes lors de la CAN-2025 au Maroc, et que l’équipe marocaine aura également de la motivation du fait d’être propriétaire du terrain, nous visons à conserver le titre, l’édition de 2025 sera plus forte que celle 2023 car les petites équipes ne cessent de progresser et se développer».  C. P.
 

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