Toutes les activités prévues se sont déroulées sans tension aucune et dans une sérénité non démentie durant cette parenthèse politique de trois semaines.
Il semble que les conditions générales du déroulement de la campagne électorale pour la présidentielles du 7 septembre n’ont finalement pas été aussi difficiles que craint par les observateurs.
Dès l’annonce par le président de la République, le 21 mars dernier, de la tenue de l’échéance, avec un calendrier avancé de plus de deux mois sur les délais d’expiration légaux du mandat en cours (décembre 2024), les premières réserves ont relevé le caractère contraignant d’une campagne électorale à mener durant le mois le plus chaud de l’année, et durant un moment de relâchement général de la vie publique et sociale.
L’exception des réquisitions spéciales dans le milieu professionnel a juste concerné les répartitions des congés annuels dans certains segments spécifiques de l’administration (ministère de l’Intérieur notamment), et des corps de sécurité.
Les trois semaines imparties au déploiement des candidats sur le terrain, aux fins de défendre leurs projets respectifs devant les électeurs, viennent de se clôturer, avec dans l’ensemble des bilans de sorties plus que positifs, selon les directions de campagne des trois concurrents.
En plus des meetings animés par les candidats eux-mêmes, des sorties de proximité ont pu par ailleurs être organisées par leurs staffs de campagne ou les soutiens engagés derrière eux. Les comptes-rendus dans les médias et les agendas d’activité dans les staffs électoraux ne mentionnent pas, à ce titre, de rendez-vous annulés ou contrariés pour cause de contrainte climatique ou autres.
Il est sinon trop ambitieux de se prononcer vraiment sur le fameux «engouement populaire», s’il a été moins ou davantage de la partie que durant des rendez-vous précédents, même si on peut noter des taux de participation aux meetings pour le moins appréciables, ayant culminé avec ces trois grands meetings compacts dans la capitale mardi dernier, lors de la dernière journée de campagne.
Toutes les activités prévues se sont par ailleurs déroulées sans tension aucune et dans une sérénité non démentie durant cette parenthèse politique de trois semaines. La grande mobilisation des services de sécurité y est certainement pour beaucoup, mais le fait peut renseigner aussi sur un climat politique beaucoup moins tendu et porté sur la démonstration publique, comme connu lors de contextes antérieurs.
Par ailleurs, les appels au boycott, fréquents lors de précédentes échéances, n’ont pas été lancés, y compris par des partis politiques qui se sont déclarés non concernés par la participation.