A cheval entre les wilayas de Bordj Bou Arréridj et M’sila, la localité d’El Medjaz, distante de 13 km du chef-lieu de la commune d’El Euch, est en perpétuelle quête de sortir de son enclavement.
Selon ses habitants, la seule voie de communication reliant leur localité à la RN45 est dégradée. La localité est également mal éclairée et dépourvue de réseau d’assainissement. Il n’y a pas d’eau, de gaz et d’électricité pour tous les habitants.
Ces derniers rappellent que des projets de développement ont été inscrits, mais ne voient toujours pas la lumière. «Des habitations ont été raccordées au réseau d’assainissement, mais une trentaine ne l’est pas encore. Le projet a été stoppé net, sans la moindre explication, sinon pour le prétexte que les travaux ont été interrompus à cause des objections, sous le regard impuissant ou indifférent des responsables qui ne font rien pour débloquer la situation», martèlent-ils.
A cela s’ajoute la qualité des travaux de l’AEP qui laisse à désirer, selon eux. «Contrairement aux lois de la physique, les canalisations sont installées de sorte que l’eau coule de bas en haut à la force de la gravité. Chose qui ne se produira jamais», s’étonnent-ils. La route, sur environ un kilomètre, reliant le groupe Baâbouche et Aissaoui est en piteux état et sans goudron.
À l’arrêt depuis 2019, le tronçon a été réalisé par Cosider, durant les travaux de la voie ferrée Bordj Bou Arréridj-M’sila. Les mêmes citoyens demandent plus d’éclairage public en LED, moins énergivore, l’installation des compteurs d’électricité et de gaz pour les habitations qui n’en sont pas équipées, la restauration du centre de soins et l’approvisionner en eau, en électricité et en gaz. Toutefois, ils s’indignent contre la délocalisation du projet d’une école faute de foncier.
Là encore, ils jugent que l’argument du foncier ne tient pas la route, puisque la situation cadastrale n’est pas régularisée, selon eux. Sans omettre de revendiquer un CEM pour leurs enfants qui galèrent avant d’arriver à leur établissement, une maison de jeunes, une antenne administrative et la réfection des ruelles.