Depuis pratiquement 20 ans, le projet est toujours confronté à des difficultés d’ordre administratif, précise un responsable de cette station.
Située sur le prolongement de la chaîne montagneuse des Bibans et de la forêt K’sena, la station thermale Faraksen, dans la commune d’El Hachimia, attend toujours son développement.
Les travaux de réhabilitation entamés depuis plus de 20 ans ne sont pas encore achevés. Pourtant, le site implanté sur lieu récemment classée comme zone d’expansion touristique (ZET) suscite un intérêt particulier, non seulement de la population locale, mais aussi de celles de toutes les wilayas du pays, notamment en période des vacances scolaires.
«Cela fait pratiquement une vingtaine d’années que notre projet est confronté à des difficultés d’ordre administratif», a regretté un responsable de la station. Les exploitants des abords du complexe, ayant occupé les lieux depuis la réouverture de la station au grand public, font désormais la loi et continuent d’exiger aux clients une entrée payante (100 DA) au parking du complexe.
Ils refusent toujours de libérer les lieux. L’ambiance se heurte à l’idée d’un séjour accueillant. En effet, le diktat de quelques exploitants des alentours de la station, ayant érigé quelques baraques autorisées par l’administration locale, a accentué les souffrances des opérateurs en charge du projet, qui n’arrivent même plus à clôturer le site.
Le chantier est à l’arrêt, a-t-on constaté sur place lundi dernier. Pour accéder à la station, les visiteurs doivent d’abord s’acquitter des frais de stationnement. «Notre station se heurte toujours à des difficultés qui ont retardé sa mise en service», a déploré le gérant rencontré sur place. Les autorités locales, a précisé M Adjou Aïssa, directeur de la station, ont décidé, dans le cadre des mesures d’accompagnement des pouvoirs publics, de mettre un terme à la question des indus-occupants en leur aménageant un espace à côté.
Cependant, ajoute notre interlocuteur, il se trouve que l’APC, «à travers des recommandations sur le permis de construire de la clôture, essaie de créer une sorte d’espace commun contraire à nos droits et intérêts. Nous avons saisi le wali à ce propos ainsi qu’au sujet des parkingueurs qui rackettent tout le monde».
Efforts du wali
Malgré sa position de destination touristique de premier ordre, la station thermale de Hammam Ksana a longtemps souffert d’une absence manifeste d’intérêt vis-à-vis des ambitions de ses promoteurs de la hisser au rang d’une structure de prestations conformes à son potentiel exceptionnel. Avec la qualité très particulière de son eau et sa localisation en zone forestière franche, cette station a malheureusement subi beaucoup de manques à gagner et des entraves multiples qui ont freiné son essor et son développement.
Tout en louant les efforts de l’actuel wali, Aïssa Adjou a rappelé que dans le cadre des opérations lancées pour la levée des entraves dressées à l’encontre des projets d’investissement, l’opération mise en œuvre a permis, dans un premier temps, de démanteler les activités informelles exercées par des indus-occupants à l’intérieur de l’enceinte privée affectée à la réalisation des aménagements extérieurs de la station thermale.
Cette action a permis l’entame des travaux de clôture autour de la station. «Cette clôture est indispensable au lancement de plusieurs prestations, notamment la mise en exploitation de la structure d’hébergement», a-t-il précisé. Il faut souligner que les différentes missives et doléances exprimées, par le passé, auprès des autorités locales afin de trouver des solutions définitives aux problèmes posés s’accumulent et s’allongent.
Le bloc d’hébergement, d’une capacité d’une cinquantaine de lits, bien que réceptionné, n’est pas encore exploité. Sa mise en service est conditionnée, selon les dires des porteurs du projet, par la livraison totale de tous les autres chantiers, dont les aménagements extérieurs avec la mise en place d’une clôture et d’un service de sécurité.
Qui bloque réellement l’avancement des opérations de cet important projet ? La question reste posée. La levée des obstacles auxquels font face les opérateurs de cet important investissement, décidé dans le but de relancer l’activité thermale dans la région, est plus que nécessaire. La mise en service totale des infrastructures incluses dans le cahier des charges du projet, notamment le bloc d’hébergement et la clôture du site, aurait un gros impact sur le développement de la région.
Pour rappel, le complexe thermal Faraksen est doté de salles de balnéothérapie et de kinésithérapie. Le bloc médical offre au grand public des cures thermales et des traitements pour différentes maladies, notamment les rhumatismes, les neuropathies, les affections ORL et intestinales, les varices, l’asthme, entre autres.