L’Egypte a émis, le 16 octobre, les premières obligations Panda durables au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) pour un montant de 3,5 milliards de yuans (500 millions de dollars), avec un rendement de 3,5% par an et sur trois ans.
C’est ce qu’a indiqué hier un communiqué de la Banque africaine de développement ( BAD) parvenu à notre rédaction. La BAD est en effet l’une des institutions financières internationales (aux côtés de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures ( AIIB) à garantir cette émission, la première du genre en Afrique du Nord.
Mohamed El Azizi, directeur général de la BAD pour l'Afrique du Nord, a qualifié cette émission de révolutionnaire. «Cette première émission d’obligations Panda par un Etat africain est l’exemple parfait de la manière dont les pays membres régionaux de la Banque africaine de développement pourraient tirer parti de la notation de crédit AAA de la Banque pour pénétrer de nouveaux marchés et mobiliser des financements durables à des conditions compétitives auprès des investisseurs internationaux», a-t-il déclaré.
Les garanties combinées des deux banques multilatérales de développement ont contribué à attirer les investisseurs et à garantir des conditions compétitives pour la transaction. La Bank of China Limited, avec le soutien de HSBC Bank (China) Company Limited, était le principal souscripteur et teneur de livre.
La BAD et l’AIB en fournissant à l’Egypte des garanties de crédit partielles pour soutenir l'émission, ouvrent ainsi la voie à d'autres pays africains pour accéder aux marchés de capitaux chinois à croissance rapide.
A titre indicatif, les obligations Panda sont émises sur le marché des capitaux intérieur chinois par des émetteurs étrangers, généralement des gouvernements ou des entreprises, et sont libellées en yuan chinois.
L’Egypte de son côté utilisera le produit des obligations pour une croissance inclusive et des objectifs verts conformément à son cadre de financement souverain durable lancé pour rappel avant la conférence sur le climat COP27, et ce, à travers des investissements dans les transports propres, les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et la gestion durable de l'eau et des eaux usées notamment.