Le bilan de l'effondrement samedi d'une décharge dans la capitale ougandaise Kampala s'élève à 34 morts après la découverte de quatre nouveaux corps, a annoncé hier la police.
De nombreuses maisons et habitants du quartier de Kiteezi ont été engloutis sous une montagne de déchets à la suite de cet éboulement dans la plus grande décharge de la ville, intervenu samedi matin après de fortes pluies.
«Avec la découverte de quatre corps jeudi, le bilan atteint 34 morts», a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police de Kampala, Patrick Onyango, ajoutant que la recherche de corps se poursuit malgré l'inondation d'une partie de la décharge qui empêche l'utilisation d'excavatrices.
M. Onyango a affirmé, sans autres précisions, qu'un des corps retrouvés était celui d'un homme porté disparu depuis 2022. Après ces découvertes, 35 personnes restent portées disparues, selon les chiffres officiels. Mais pour le député d'opposition Muwada Nkunyingi, élu de la circonscription où se trouve la décharge concernée, «il y a plus de personnes disparues que ce que rapporte la police».
«D'après ce que disent les membres de la communauté, le nombre de morts pourrait même atteindre 100, car depuis la tragédie, nous voyons des gens venir à la recherche de leurs proches, des membres de leur famille», a-t-il déclaré à l'AFP.
Le maire de Kampala, Erias Lukwago, a qualifié l'incident de «catastrophe nationale» et le président Yoweri Museveni a promis d'indemniser les victimes.
Le chef de l'Etat, qui dirige le pays d'Afrique de l'Est d'une main de fer depuis 1986, a également demandé une enquête pour savoir comment des gens ont pu être autorisés à vivre si près de la décharge et ordonné le déplacement de tous ceux vivant dans la «zone dangereuse».
La décharge, créée en 1996, reçoit la quasi-totalité des déchets collectés à Kampala. Diverses régions d'Afrique de l'Est ont subi de fortes pluies récemment, dont l'Ouganda et l'Ethiopie, le deuxième pays le plus peuplé du continent.