Efficacité énergétique et énergies renouvelables : L’appel du professeur Noureddine Yassaa

01/08/2023 mis à jour: 07:24
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L’Algérie doit opérer une transition efficace en développant les énergies renouvelables, mais surtout en maîtrisant la consommation et l’efficacité énergétiques surtout après l’enregistrement de pics de consommation d’énergie en cette saison estivale. 

L’appel émane du  professeur Noureddine Yassaa, commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique auprès du Premier ministre, élu vice-président au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), lors de la 59e session de ce panel onusien, tenue du 25 au 28 juillet 2023 à Nairobi au Kenya. 

Intervenant hier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III, il soulignera la vulnérabilité de l’Algérie tant au niveau climatique qu’économique. Il citera d’un côté les canicules, les épisodes de sécheresse et les incendies de forêt comme éléments illustrant la vulnérabilité climatique.

 De l’autre côté, il relèvera la dépendance économique de l’exportation des sources d’énergies fossiles. «Cette forme d’énergie étant responsable des émissions de gaz à effet de serre, l’Algérie appelle à une transition progressive, inclusive et équitable, qui tienne compte des spécificités de chaque pays», a encore expliqué M. Yassaa précisant que «la problématique du climat est dans l’agenda des plus hautes autorités internationales et est présente dans toutes les politiques nationales».
 

Selon M. Yassaa, le GIEC a déjà élaboré six cycles d’évaluation du climat. «Le dernier dresse un constat alarmant sur le réchauffement planétaire, et fait état d’une hausse de 1,2°C, alors que les projections pour 2030 tablent sur une hausse de la température qui atteindrait 1,5°C», a-t-il indiqué. 

Le GIEC a par ailleurs démontré la responsabilité historique des pays industrialisés dans cet état de fait. «Jusqu’à 45% des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont générés par 10% de la population mondiale avec les revenus les plus élevés. Or, nous sommes face à une injustice climatique, car ce sont les pays en voie de développement, qui ne sont pas responsables du réchauffement climatique, qui en subissent les effets néfastes de plein fouet», a noté le Pr Yassaa. 

Selon ce dernier, les flux de financement sont très loin des objectifs affichés, à savoir 100 milliards de dollars par an pour accompagner les pays les plus vulnérables face à la menace climatique. Face à une telle situation, les pays en voie de développement sont appelés «à maintenir la mobilisation et revendiquer leur droit à être soutenus dans la lutte contre les changements climatiques».

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