Le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapeste) a décidé de suspendre sa grève cyclique de deux jours et de changer de stratégie de protestation dans l’espoir de faire aboutir ses revendications socioprofessionnelles, selon son porte-parole Messaoud Boudiba. «Le Cnapeste a décidé de suspendre sa grève cyclique, en réponse à la base qui réclamait un changement de stratégie en matière de lutte syndicale.
Notre base considère que la grève cyclique n’a pas eu les résultats escomptés d’où la nécessité de changer de stratégie», a expliqué le porte-parole du Cnapeste, dans une déclaration à El Watan.
En revanche, ce syndicat automne maintient la décision relative au boycott de la remise des notes des élèves aux administrations des écoles. «La session du conseil national du Cnapeste, qui demeure ouverte, décidera de l’attitude à adopter s’il n’y pas du nouveau à l’avenir», a précisé Messaoud Boudiba.
Le Cnapeste, qui maintient ses revendications socioprofessionnelles, a déploré aussi les promesses sans lendemains émises par le ministère de l’Education nationale. «Les portes de dialogue avec la tutelle n’ont jamais été fermées. Mais, après les réunions avec les responsables du ministère de l’Education, nous avons eu droit seulement à des promesses. Il n’y a rien de concret», a relevé notre interlocuteur.
Le Cnapeste avait décidé d’entamer une grève cyclique de deux jours par semaine depuis novembre dernier. Le syndicat autonome avait réitéré ses revendications relatives à l’augmentation des salaires, la valorisation effective du point indiciaire, ainsi que la révision à la hausse du régime indemnitaire et des primes avec la nécessité de leur généralisation à d’autres catégories du secteur.
Le Cnapeste a également dénoncé les entraves syndicales et la poursuite en justice des enseignants affiliés au syndicat, exigeant la protection des libertés syndicales et la levée de toutes les restrictions. Le Cnapeste a exigé, entre autres, de la tutelle de régler le problème du logement, des œuvres sociales et de la médecine du travail et revendiqué aussi le droit à la retraite anticipée.
Il a également appelé à la révision du volume horaire adopté depuis la propagation du coronavirus, qui épuise les enseignants et les met sous pression.