Les différentes directions de l’éducation sont appelées à étudier puis trancher les cas des élèves dont la demande de réintégration aux collèges ou aux lycées vient d’être rejetée au niveau de leur établissement d’origine.
Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belaabed, a instruit ces directions, ayant installé hier des commissions spéciales dédiées à ces cas, d'étudier la possibilité de leur réintégration, malgré un premier refus. Des orientations ont été données dans ce sens samedi dernier, lors de la visio-conférence portant sur l’évaluation de la rentrée scolaire, à laquelle ont assisté les directeurs d’éducation (DE) et des cadres centraux.
Aujourd’hui, la deuxième étape de l’opération de réintégration des élèves exclus du cycle secondaire débutera. Elle se déroulera exclusivement au niveau des directions d’éducation, en attendant que le ministère prenne «de nouvelles mesures et des dispositifs adéquats pour permettre le maximum de réintégrations», a-t-on annoncé hier dans un communiqué rendu public. Les élèves n’auront pas à réintroduire leur demande.
Selon le calendrier tracé par le ministère, elles ont déjà été introduites, du 25 septembre jusqu’au 1er octobre, via la plateforme. C’est à partir des «critères unifiés» qu’une liste des élèves admis de nouveau en classe a été établie. Elle a été ensuite soumise aux conseils de classe extraordinaires, qui ont un droit de regard et leur mot à dire, sous le contrôle du directeur de l’éducation. Ces conseils de classe ont rendu leur verdict le 8 octobre et informé les parents le 9 octobre. Les élèves admis sont appelés à rejoindre leurs classes au plus tard aujourd’hui. Certains les ont déjà rejoint depuis jeudi dernier, 10 octobre.
Les élèves non admis seront informés de leur sort définitif le 15 octobre. De nouvelles affectations leur seront attribuées, c’est-à-dire qu'ils ne réintégreront pas spécialement leurs établissements d’origine. Une réintégration dans la limite des places, avait annoncé le ministère en septembre dernier, mais des efforts seront encore faits pour répondre aux orientations du président de la République pour une réintégration massive, exprimées lors du Conseil des ministres portant sur la rentrée scolaire.
C’est une opération «réintégration pour tous» que le ministère de l’Education veut adopter cette année. L’objectif est de réintégrer un taux de 100%. Le communiqué du ministère ne donne toutefois pas de détails chiffrés des réintégrés lors de la première étape. Notons aussi qu’il est question que les DE gardent leurs portes ouvertes quotidiennement, et ce, jusqu’au 31 octobre, pour répondre à toutes les préoccupations des parents d’élèves, de toute nature. Abdelhakim Belaabed insiste sur la nécessité de répondre «rapidement et immédiatement» à toutes les doléances soulevées ayant un lien avec la scolarité des élèves.