Les épreuves du Brevet de l’enseignement moyen (BEM) commenceront demain et s’étaleront sur trois jours. Les candidats à cet examen de passage pour le cycle secondaire passeront en tout dix épreuves.
Le premier jour, ils passeront les épreuves de langue arabe, physique, éducation islamique et éducation civique. Le deuxième jour, ils auront les mathématiques, la langue anglaise et l’histoire et géographie. Au troisième et dernier jour de cet examen, ils auront la langue française, les sciences de la vie et la langue amazighe pour les non-dispensés. Le BEM de cette année sera tenu sans aucune nouvelle mesure, ni dans la forme ni dans le fond.
Certes, une réflexion est lancée, selon les déclarations du ministre de l'Education nationale sur une éventuelle révision de cet examen. L'annonce a été faite en août 2023 avec une ambition de tout mettre en place dès cette session 2024.
Des demandes des parents d’élèves et des pédagogues ont été d’ailleurs formulées afin de reconsidérer les programmes estimés chargés et surtout de revoir l’emploi du temps de ces épreuves d'une manière à supprimer certaines matières à l’examen national. Mais cette réforme n’a finalement pas été au rendez-vous cette année.
Ce qui constitue une «déception» pour les candidats qui se plaignent toujours de la surcharge des programmes mais aussi du nombre des épreuves dédiées à cet examen de passage. «Il serait plus raisonnable et pédagogique, dans l’impossibilité de revoir dans l’immédiat cet examen, de limiter les cours concernés par les épreuves et de revoir certaines matières à caractère obligatoire», témoigne la maman d’un candidat.
Inès, candidate à cet examen, affirme que «les matières d’apprentissage, comme l’éducation civique, la géographie et l'histoire, nous prennent beaucoup de temps dans les révisions, surtout que nous sommes dans l’obligation de tout revoir». «Nous sommes saturés», ajoute l’une de ses camarades qui participait hier à Alger à une session de révision générale.
Il est à rappeler que, lors de la session précédente (BEM 2023), le ministère avait reconduit, pour la quatrième année consécutive, l’admission au cycle secondaire avec une moyenne de 9,50/20. Avec cette «concession», le taux de réussite à l’examen avait atteint 60,97%. Le taux national de réussite serait moins important si la moyenne de 10 était appliquée.
Il s’agit, rappelons-le, d’une mesure exceptionnelle prise lors de la pandémie de Covid-19, puis reconduite les années suivantes. C’était une manière de combler les perturbations que la scolarité avait subies. Pour cette année, aucune décision n’a encore été prise sur la moyenne d’admission. Cela pourrait se faire lors du coup d’envoi des épreuves, qui sera donné demain par le ministre de l’Education, Abdelhakim Belaabed.