L’ancienne Première ministre écossaise Nicola Sturgeon s'est montrée émue lors de son témoignage mercredi dans le cadre de l'enquête publique sur la gestion de la pandémie de Covid.
Elle a expliqué qu'elle se sentait «dépassée» par l'ampleur de la situation. «J'étais première ministre quand l'épidémie a frappé. Une grande partie de moi souhaite ne pas l'avoir été, mais je l'étais et je voulais être la meilleure cheffe de gouvernement possible», a-t-elle déclaré, la lèvre tremblante et en essuyant une larme.
«C'est aux autres de juger si j'ai réussi», a ajouté l'ancienne cheffe du parti indépendantiste écossais. Nicola Sturgeon a également expliqué qu'elle s'était sentie «dépassée» face à la gravité de la situation au début de la pandémie. «Peut-être plus que tout, j'ai ressenti une responsabilité écrasante, celle de faire de mon mieux», a-t-elle ajouté. Nicola Sturgeon a démissionné de son poste il y a un an, à la surprise générale, invoquant un manque d'énergie après avoir été cheffe du gouvernement écossais pendant neuf ans.
Les gouvernements locaux sont en charge, entre autres, de la santé en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. La popularité de Nicola Sturgeon avait fortement augmenté au fur et à mesure de ses séances d'information quotidiennes sur la pandémie, contrastant avec l'impression d'improvisation donnée par le gouvernement de Londres.
Nicola Sturgeon a admis avoir supprimé des messages WhatsApp envoyés et reçus pendant la pandémie, mais a affirmé que son usage de l'application pour les affaires du gouvernement était «extrêmement limité». En décembre, l'ancien premier ministre britannique Boris Johnson a été interrogé dans le cadre de cette enquête publique sur les raisons pour lesquelles il n'avait pas fourni environ 5.000 messages WhatsApp envoyés entre fin janvier et juin 2020. Il avait alors affirmé que l'application les avait «d'une manière ou d'une autre» automatiquement effacés.