Une cérémonie haute en couleurs et en sons aux rythmes folkloriques a caractérisé, ces derniers jours, l’enceinte de la maison de la culture Ali Maachi de Tiaret qui a vu la participation des délégations des wilayas de Bouira et de Ouargla pour présenter leurs atouts en matière d’arts, d’histoires et tout ce qui fait la spécificité de ces deux régions de notre vaste pays.
Sur l’esplanade de la Maison de la culture jusqu’aux recoins du hall d’expositions furent ainsi exposés des produits artisanaux, effets vestimentaires, tableaux et produits livresques d’écrivains locaux de ces deux wilayas diamétralement opposés géographiquement mais dont les spécificités et leurs patrimoines matériels et immatériels reposent sur un même socle commun, l’Algérie, dans sa diversité. Dans leurs us et coutumes, costumes et tenues traditionnelles, gastronomie et plats locaux jusqu’aux poésies puisées du vécu social.
C’est Noureddine Lazreg, chef de daïra de Tiaret, accompagné de certains directeurs d’exécutifs, mais en l’absence d’élus locaux et de la nation, voire de beaucoup de représentants du mouvement associatif local, que se sont ouvertes ces journées culturelles. Journées qui interviennent dans un contexte marqué par le retour des élèves et du corps enseignant dans les classes, d’où, peut-être, la désaffection du public. La manifestation culturelle s’est ainsi poursuivie le long de cette semaine et s’est même étendue sur certaines autres communes de la wilaya de Tiaret.
Au programme ont figuré des soirées musicales, poétiques, animation dans certaines places publiques, productions théâtrales, communications et visites de sites touristiques pour les invités. L’occasion pour madame la directrice de la culture, Bachir Mama, d’évoquer cette rentrée culturelle de l’an de grâce 2023.
Il y a déjà, dira-t-elle, «l’affectation de l’ex-salle de cinéma Rex (Atlas) au secteur de la culture pour la réaménager en un espace de divertissement et de spectacles mais surtout pour permettre aux amoureux des planches de se produire», ajoutant qu’une étude «a été engagée et des propositions émises pour que cet édifice culturel ancien, qui a longtemps végété dans les abysses, soit mis à la disposition des citoyens de Tiaret».
Cela intervient alors que cette même direction s’active à préparer la production du célèbre romancier des Vertueux, Yasmina Khadra ces jours-ci à la demande de son large public et l’hommage à rendre, à titre posthume, à l’occasion de la Journée internationale de l’interprétariat, à un célèbre orientaliste, qui a inspiré Jacques Berque, maître Ahmed Laimèche (1889-1959), pionnier dans la traduction du Coran, brillant intellectuel établi à Tiaret en tant qu’avocat, né le 10 octobre 1889 à Aïn Madhi et décédé le 21 février à Tiaret.
Notre ami et collègue docteur Amar Belkhodja lui a consacré de longs écrits sur son parcours. Il est à rappeler que la spacieuse bibliothèque centrale, Mohamed El Mili, abritera les communications en l’honneur du défunt Ahmed Laimèche et du Salon maghrébin des arts plastiques .