Un document, une œuvre rare, qui nous ouvre les portes des forteresses, particulièrement du vieil Oran Sid E Houari. Une thèse remarquable, certifiée par des professeurs émérites espagnols.
Cette thèse devenue livre, retrace l’histoire de ces monuments du patrimoine délaissés à l’œuvre du temps et exposés à l’incertitude d’une possible rénovation.
Avec perspicacité, à travers Oran place forte en Méditerranée de Mers El Kébir à Santa Cruz , l’auteure et docteur architecte Souad Metair nous invite donc à une randonnée à travers la «toile d’araignée» des forts, forteresses, bastions, donjons, mines souterraines, bâtisses «fortifiées ou modifiées durant de cinq siècles […] la clé de voûte du système défensif oranais ».
Tout le réseau bastonné d’Oran en pages, accompagnées d’illustrations du cheminement architectural, qui porte la marque des résistances répétées aux diverses agressions venues spécialement des mers où résonnait le bruit des canons et aux des sièges à répétition...
A chaque époque sa vérité. L’invention de la «poudre au XIV siècle» imposera l’adaptation architecturale «dans l’histoire de la fortification médiévale à la bastionnée...». Le livre Souad Metair, en pédagogue, passe revue et décrit un à un l’ensemble des forts du point de vu structurel, historique et indique leurs emplacements géographique stratégiques.
Y figure aussi la liste complète des ingénieurs intervenus dès 1509 sous la direction de Diego de Vera. Les deux dernières pages de l’opuscule, vous trouverez un lexique de mots pour faciliter la lecture. Un livre-document qui mériterait d’être connu et surtout lu, pour nous éviter de jeter le patrimoine comme on jette ses problèmes.