Quels sont les dangers encourus en raison de la pratique du « Paracétamol Challenge» ?
Il s’agit d’un phénomène alarmant qui se propage sur les réseaux sociaux, incitant des adolescents à ingérer des doses excessives de paracétamol dans le but de relever un défi ou d’obtenir une reconnaissance en ligne. Cette pratique est extrêmement dangereuse et peut avoir des conséquences graves, voire mortelles. Le paracétamol, bien que couramment utilisé pour soulager la douleur et la fièvre, peut être toxique en cas de surdosage. Une ingestion excessive peut entraîner des lésions graves du foie, des reins et du pancréas, pouvant conduire à une insuffisance hépatique aiguë nécessitant une greffe, voire au décès. Les premiers symptômes peuvent être discrets (nausées, douleurs abdominales), retardant ainsi la prise en charge médicale.
Pourquoi ce défi est particulièrement dangereux ?
Ce défi est particulièrement pernicieux, car il banalise la consommation excessive de médicaments en vente libre, en particulier le paracétamol. Les adolescents, souvent influencés par la recherche de reconnaissance sur les réseaux sociaux, peuvent sous-estimer les risques et ne pas comprendre la gravité des conséquences. De plus, les symptômes d’un surdosage peuvent mettre du temps à apparaître, ce qui retarde la prise en charge médicale.
Des campagnes de sensibilisation sont-elles essentielles pour stopper le phénomène ?
En Algérie, le ministère de l’Education nationale a récemment alerté sur la propagation de ce phénomène dans les établissements scolaires, le qualifiant de menace pour la santé des élèves et les valeurs éducatives. Des campagnes de sensibilisation sont en cours pour informer les élèves, les parents et les éducateurs des risques associés à ces comportements. Il est donc essentiel de sensibiliser les jeunes aux dangers des défis viraux sur les réseaux sociaux et encourager le dialogue entre parents, éducateurs et adolescents. Je pense qu’il est aussi important de surveiller l’accès et la consommation de médicaments par les jeunes et promouvoir des campagnes d’information sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux.
Propos recueillis par Sofia Ouahib