Interrogé en marge de la rencontre sur «les nouveautés en laryngologie», organisée au CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou, le Dr Mohamed Kabri, médecin spécialiste en ORL, nous parle, dans cet entretien, des nouvelles innovations technologiques dans le domaine de la médecine.
Il estime également que la formation continue est nécessaire, car elle offre une opportunité d’apprentissage aux soignants. Le même praticien a souligné aussi les avantages de l’immunothérapie.
Vous venez d’organiser une formation (Master class) sur les innovations en laryngologie. Quel est l’objectif de cette rencontre ?
Cette rencontre est organisée par la Société algérienne d’otoneurochirurgie et les CPRS ORL et CCF Centre en collaboration avec le CHU et l’université de Tizi Ouzou. Elle est réservée notamment aux étudiants en médecine. Elle porte essentiellement sur le traitement des pathologies laryngées surtout avec les multiples innovations technologiques que connaît notre domaine.
Nous avons également abordé un peu le cancer qui est aussi une maladie qui nécessite une attention particulière. Nous voulons, à travers cette manifestation scientifique, aboutir à des recommandations qui seront dans l’intérêt de la prise en charge efficace des patients. Il s’agit de mettre en place une certaine stratégie en mesure d’aider à répondre aux besoins des personnes souffrant de ces pathologies surtout lorsqu’on sait que la médecine avance chaque année davantage. Les nouvelles innovations technologiques montrent que notre domaine est en perpétuel développement. Nous avons, via cette rencontre, offert une opportunité d’apprentissage aux participants. La formation continue en médecine est indispensable. L’objectif est de promouvoir notre spécialité, notamment pour le bénéfice des jeunes médecins.
Les innovations technologiques dans les soins de santé connaissent une avancée remarquable ces dernières années. Pouvez-vous nous parler davantage de ce domaine ?
Comme je l’ai déjà souligné, il y a des avancées importantes dans le domaine des technologies, comme la chirurgie robotique qui n’est pas, pour le moment, disponible dans notre pays. Justement, ces formations consistent à préparer les médecins à être bien formés en mesure d’utiliser les nouvelles technologies. Pour ce qui est des formations sur la robotique assistée, nous ne pouvons pas les assurer à nos médecins, car nous n’avons pas les équipements nécessaires (techniques de pointe). Les participants seront tous dans deux à trois années des médecins spécialistes.
Donc, ils auront plus de notions sur les nouvelles technologies utilisées dans notre domaine. C’est de la formation continue pour leur donner des notions importantes dans l’exercice de leur profession. Il faut aussi souligner que des enseignants doivent être formés dans la robotique pour qu’ils puissent transmettre des connaissances dans ce domaine aux futurs médecins en leur assurant des rencontres dans le cadre de la formation continue. Je tiens à préciser que cette première édition (master class) organisée à Tizi Ouzou a réuni plusieurs intervenants qui ont partagé leur expertise sur les «nouveautés en laryngologie». Outre les nouvelles innovations, nous avons abordé plusieurs autres thèmes qui ont une relation avec l’objet de la rencontre.
Vous avez évoqué, dans votre intervention, l’immunothérapie. Peut-on connaître la différence entre cette dernière et la chimiothérapie ?
L’immunothérapie est d’utiliser le système immunitaire du patient afin qu’il reconnaisse les cellules cancéreuses et les détruise tandis que la chimiothérapie affecte directement la croissance et la prolifération des cellules cancéreuses qui seront tuées à base d’un produit chimique. Il y a aussi la chirurgie, c’est d’enlever la tumeur, et la radiothérapie endommage l’ADN des cellules cancéreuses.
L’immunothérapie est un traitement prometteur qui induit l’organisme de l’homme à une défense contre les cancers dont le nombre augmente chaque année. D’ailleurs, en 2024, les estimations font état de 20 millions de nouveaux cas de cancer à l’échelle mondiale et 35 millions de cancéreux en 2050, soit une augmentation de 77% par rapport au nombre enregistré l’année dernière.
Entretien réalisé par Meriem B.