La mythique formation de l’USM Sétif a été fonndée un certain 12 février 1933 par deux sommités, l’une religieuse, en l’occurrence Cheikh Bachir El Ibrahimi, et l’autre politique, Ferhat Abbès, dans une conjoncture particulière de la vie des Algériens en cette période de colonisation.
Faut-il rappeler que les virtuoses footballistiques d’envergure et de pointure internationale, tous sétifiens et formés dans ce grand bastion du football national, tels les regrettés Abelhamid Kermali, Mokhtar Arribi et Rachid Mekhloufi, que Dieu lui prête santé et longue vie, étaient déjà d’incontournables professionnels en France, et tous trois ayant formé le premier noyau de la glorieuse équipe combattante sur les terrains du monde entier au nom du FLN à partir de l’année 1958. Evidemment, d’autres grands joueurs ont fait leurs premiers pas chez cet authentique club de forte réputation dans le domaine de la formation jusqu’en seniors.
A l’image de l’attaquant de métier à la tête d’or, Krimo Khalfa, qui fut d’abord recruté par le CRB avant de rejoindre l’ESS avec l’avènement de la réforme sportive de 1977, à l’instar des défunts Mohamed Griche, qui fut un goléador à la frappe lourde et Hocine Saoud alias «El Hou», ailier de poche, sur le flanc gauche, réputé surtout par ses dribbles déroutants qui rejoignent également l’Entente la même année. Portant fièrement les fameuses tenues frappées des couleurs «Grenat et Blanc», l’USMS a connu ses heures de gloire durant les années 1946 et 1951 en remportant haut la main deux titres de champion et a participé plusieurs fois à la Coupe d’Afrique du Nord.
En 1973, le club refait surface au sein de l’élite nationale. L’année 2005 a été celle de renouer avec l’ambiance de la coupe d’Algérie en finale perdue (0-1) face à l’ASO après prolongations. Ce véritable monument du football national a fêté hier son anniversaire dans l’anonymat le plus absolu du fait de sa longue absence de la façade de l’élite. Il végète depuis des lustres dans la division Interligues de la pyramide du football national qui ne sied nullement à son statut ni à son histoire. A quand le réveil salvateur des fidèles et véritables Unionistes ?