Le média sportif espagnol Revelo a mené une enquête révélant que «le sport espagnol compte plusieurs cas de dopage non sanctionnés et l'Agence mondiale antidopage le sait».
Le site spécialisé dans les investigations accuse la plus haute instance mondiale d'antidopage d'avoir facilité l'absence de sanctions pour plusieurs athlètes espagnols ayant été testés positifs.
Selon Revelo, cela a été possible grâce à une «manipulation raffinée des failles administratives». Plus précisément, l'agence antidopage espagnole (CELAD) retarderait délibérément et régulièrement la notification des cas de dopage aux athlètes, en laissant délibérément s'écouler le délai maximum d'un an prévu par le règlement entre l'ouverture du dossier et la notification à l'athlète incriminé. Les journalistes responsables de l'enquête expliquent que l'agence envoie les notifications par la poste au lieu de les envoyer par voie électronique, prolongeant ainsi le temps nécessaire pour que la lettre parvienne à l'athlète.
Lorsque l'athlète reçoit finalement la notification, il peut contester la sanction auprès du Tribunal administratif du sport, qui lui donne raison puisque la notification a été délivrée en dehors du délai légal. Ainsi, la procédure est annulée, permettant au sportif en question d'éviter toute sanction.
Revelo mentionne également une autre méthode, à savoir l'utilisation d'autorisations à usage thérapeutiques (AUT) rétroactives. Ces autorisations permettent normalement aux athlètes de justifier l'utilisation de substances interdites sur prescription médicale.
Le média en ligne affirme que l'Agence mondiale antidopage (AMA) est en possession de documents prouvant l'existence de résultats positifs illicites dans le sport espagnol depuis cinq ans. Il conclut en déclarant que «notre sport n’est pas propre» en raison des agissements de l'Agence espagnole antidopage, qui, «loin de veiller à la santé du sport espagnol, contribue avec une gestion plus que douteuse à ce que certains athlètes ayant eu des résultats défavorables lors de contrôles antidopage continuent à concourir.»