Djezzar Sadek. Président du ciné-club Mililumière : «Nous nous attelons à faire aimer le cinéma aux jeunes Algériens»

08/12/2024 mis à jour: 09:45
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Photo : D. R.

Dès la fin de la projection du documentaire «Le citoyen Pierre Chaulet», nous avons sollicité le président de l’association cinématographique Mililumière de Miliana, pour répondre à nos questions.  

  • Pouvons-nous vous connaître d’abord ?

Je suis un natif de Miliana qui s’appelle Djezzar Kamel Sadek, fils de l’artiste connu sous le pseudonyme «Zazak», un photographe, cinéaste, musicien, peintre et sculpteur. J’ai fondé mon association en 2022.

  • Créer un ciné-club n’est pas chose aisée, surtout dans une ville qui est rongée par l’oisiveté, malgré l’existence des talents...

Depuis ma jeunesse, je baignais dans l’univers du cinéma et des ciné-clubs qui activaient dans les établissements scolaires dans le passé à Miliana. Nous avons profité et avons vécu durant ces moments merveilleux.

Cette atmosphère saine avait disparu tragiquement, hélas à cause de certains événements. Nous avons pris l’initiative, sans moyens ni aides, à créer notre ciné-club à Miliana, une manière pour faire sortir de cette activité culturelle, de surcroît cinématographique, qui était en hibernation, en 2022.

  • Qu’avez-vous  fait depuis la création de Mililumière en 2022 ?

Pas grand-chose. Néanmoins, nous avons organisé des sessions de formation en 2023 au profit des jeunes âgés de 17 à 30 ans. Pour la formation, elle est libre sans la restriction de l’âge. Chaque cycle avait un thème qui concerne le 7e Art. Nous avons commencé par faire connaître les techniques de la photographie, en expliquant la définition de l’image et de la vidéo.

Il y avait eu une session consacrée au tournage, encadrée par un directeur de la photo à l’EPTV,  Cherchali Nasr-Eddine, la 3e session était dédiée aux techniques du montage, avec une expression qui englobe toutes les processus informatiques inhérents au cinéma, y compris naturellement la PAO et les images qui adhèrent à l’image.

  • Où se déroulaient toutes ces sessions de formation ?

Ici à Miliana. La présence des jeunes à ces ateliers de formation signifie que nos jeunes s’intéressent aux métiers du cinéma. Je suppose que c’est une excellente initiative.

  • Vous venez d’organiser votre première activité, la projection d’un documentaire...

En effet. C’est un documentaire sur le professeur Pierre Chaulet. La salle était petite pour la projection d’un film. Cette fois-ci, nous avons utilisé le data-show. Le public n’était pas nombreux. Nous souhaitons que notre ville aura sa salle de cinéma. Nous nous attelons à faire aimer le cinéma à nos jeunes et animer des débats à la fin de chaque projection. Notre objectif consiste à développer cet aspect culturel et faire adhérer les jeunes et les familles à notre projet.

Cette première manifestation signifie notre volonté  à participer à la commémoration de la date du 11 Décembre 1960, l’une des dates historiques qui restera gravée dans la vie de notre pays. C’est une action du peuple qui est sorti dans les rues pour revendiquer l’indépendance de sa patrie, conjuguée au patriotisme du  professeur Chaulet.

  • Avez-vous un programme pour l’année 2025 ? 

Nous allons tenter d’organiser un événement chaque mois avec la présence d’un réalisateur. Nous cotisons pour organiser nos manifestations culturelles cinématographiques. Nous souhaitons que les autorités se penchent sur nous pour nous aider. Mais pour l’année 2025, nous allons mettre le paquet dans la formation, comme en 2023.

 

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