L’impératif de la sauvegarde de l’art de la fauconnerie et de son classement en tant que patrimoine algérien authentique de renommée nationale et mondiale, a été soulignée, samedi à Djelfa, à la clôture d’une conférence scientifique sur «La fauconnerie, défis de préservation d’un patrimoine et protection de l’environnement».
Les intervenants à cette rencontre ont insisté sur la place qui doit revenir à cet art ancestral local appelé «el bayaza» (terme algérien désignant l’art de la fauconnerie) dans le patrimoine national du fait qu’il est pratiqué depuis des lustres, comme en témoignent des écrits historiques et des images documentaires qui le définissent en tant que patrimoine algérien. De nombreux participants à cette conférence organisée par l’Association des fauconniers de Djelfa (Bayazira), parmi lesquels des spécialistes de la préservation du patrimoine local et national, ont aussi plaidé en faveur de la promotion de ce patrimoine culturel, dont sa protection vise son classement national.
Dans son intervention, Hakim Chouiha, spécialiste du patrimoine de la région et de la préservation de l’environnement, également membre fondateur de l’association, a abordé l’art de la fauconnerie en tant que patrimoine profondément enraciné dans l’histoire de l’humanité, mais aussi un patrimoine local documenté par des peintures d’artistes mondiaux et de photographes éminents. De son côté, le président de l’association «Bayzara», Kamel Laid, a donné un aperçu historique sur l’art de la fauconnerie dans la région d’Ouled Nail, citant à titre d’exemple des peintures du XIXe et XXe siècles réalisées par des artistes internationaux, ainsi que des articles parus dans des revues de renommée mondiale.
Il a aussi présenté des photographies de fauconniers ayant participé à de nombreux événements internationaux pour représenter l’Algérie dans cet art ancestral. Le classement de cet art constitue l’un des fondements essentiels pour la préservation de la fauconnerie en tant que patrimoine authentique reflétant une des facettes de l’identité culturelle de l’Algérie en général et des Ouled Nail de façon particulière, a estimé, pour sa part, Aissaoui Bouakaz, enseignant à l’université Ziane Achour de Djelfa. Dans sa communication sur «Les faucons dans la législation algérienne»,
Mme Nafissa Mohieddine, directrice adjointe à la Direction générale des forêts (DGF) a souligné, pour sa part, l’existence de nombreux textes juridiques relatifs à la préservation et à la protection de la biodiversité en Algérie.