Cinq ans après son approbation par le Conseil des ministres, les choses commencent à bouger au niveau de la future zone industrielle sise dans la commune de Dirah, à une cinquantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira.
Le coup d’envoi des opérations d’aménagement de la première partie de ladite zone a été enfin donné, mercredi dernier, par le wali. Selon la fiche technique du projet, la superficie de la première tranche concernée par les travaux d’aménagement s’étend sur 250 ha sur un total de 795 ha de la superficie globale de la zone.
Quant au coût de l’opération, il est estimé à 2,5 milliards de dinars. Et concernant le délai accordé pour d’achèvement des travaux, il a été fixé à 10 mois.
Pour rappel, juste après l’annonce de la création de la nouvelle zone, plusieurs oppositions ont été enregistrées, émanant notamment des agriculteurs se prétendant être propriétaires des lieux sans fournir des preuves à l’appui.
Finalement et après enquêtes, il s’est avéré que lesdits terrains relèvent du domaine privé de l’Etat.
Par ailleurs, avant même sa concrétisation sur le terrain, l’infrastructure a suscité un grand intérêt parmi les investisseurs.
«Ce sont près de 70 dossiers d’investissements qui ont été déjà déposés par des opérateurs économiques au niveau de la direction de l’industrie pour bénéficier du foncier industriel au niveau de la nouvelle zone de Dirah», a fait savoir une cadre de la direction de l’industrie de la wilaya sur les ondes de la radio locale.
La même responsable a en outre énuméré tous les avantages qu’offre le nouveau pôle industriel de Dirah, notamment son attractive situation géographique, comme carrefour des wilayas de Bouira, M’sila, Médéa, et même Bordj Bou Arréridj, ainsi que sa disposition d’un important réseau routier la reliant à différentes régions.
Quant au wali, il avait insisté sur l’octroi du foncier uniquement aux vrais et sérieux investisseurs générateurs de richesses et de postes d’emploi. «Le foncier sera distribué selon la carte territoriale de wilaya établie par le Centre national d’études et d’analyses pour la population et le développement (Cenenaped)», a-t-il déclaré, tout en insistant sur le respect des délais de réalisation de l’aménagement.
Concernant les futurs investisseurs dans la zone industrielle de Dirah, il seront inclus dans le régime des zones des Hauts-Plateaux, et bénéficieront ainsi d’une panoplie d’avantages et facilitations que prévoient les articles 27 et 28 de la nouvelle loi n° 22-18 relative à l’investissement, que ce soit lors de la phase de réalisation ou celle d’exploitation.
Entre autres, des incitations fiscales, parafiscales et douanières, l’exonération de l’impôt sur les bénéfices des sociétés, l’exonération de la taxe sur l’activité professionnelle, etc.