Bien curieuse est la situation de l’US-Algeria Business Council, association actuellement présidée par David Wilhelm et dont la mission est de promouvoir le commerce entre les États-Unis et l'Algérie. La curiosité réside dans le fait qu’elle est représentée, côté algérien, par un Canadien ou un Algéro-Canadien.
Et le plus curieux dans cette affaire est que les membres algériens du conseil d’administration de cette association créée en 2002 n’ont pas été associés à la désignation de la personne censée les représenter. Pourtant, Algériens et Américains y siègent à parts égales (30 membres pour les Algériens et autant de membres pour les Américains) et les contributions des firmes algériennes au fonctionnement de ce conseil d’affaires sont conséquentes. Il aurait donc été logique que les Algériens aient leur mot à dire sur la question.
Ce ne fut pas le cas. L’Algérie n’a pas du tout été consultée. Selon nos sources, la désignation de cette personnalité a été le fait d’un comité exécutif composé de dix membres tous de nationalité américaine. L’autre problème qui se pose est que la personne en question, que l’on dit proche de David Wilhelm, a un champ d’action limité à Washington DC car ne disposant pas d’habilitation.
Les administrations américaines, assure-t-on, ne sauraient laisser un Canadien mettre son nez dans les affaires algéro-américaines. A quelle logique répond cette désignation alors qu’il y a, du côté algérien, des profils aussi intéressants les uns que les autres ? La question, c'est tout le monde qui se la pose actuellement.