Deux cent quatre-vingt-six nouveaux cas de diabètes de type 1 ont été recensés chez les enfants âgés de moins de 15 ans au niveau de l’ensemble des services de pédiatrie des structures hospitalières publiques de la wilaya d’Alger, et ce, durant la période s’étalant du 1er janvier 2020 au 31 décembre de la même année», c’est ce qu’indique l’Institut national de santé publique (INSP) via le registre du diabète de type 1 chez l’enfant âgé de moins de 15 ans au niveau de la wilaya d’Alger durant l’année 2020, publié samedi.
L’objectif de cette étude est, selon ses auteurs, de non seulement estimer l’incidence du diabète de type 1 chez l’enfant âgé de moins de 15 ans, résidant dans la wilaya d’Alger pendant la période citée, mais aussi d’estimer l’incidence du diabète de type 1 par sexe et par tranche d’âge, de décrire les caractéristiques des cas incidents, d’identifier les facteurs de risque potentiels de l’acidocétose au moment du diagnostic.
A en croire les résultats de l’étude, 56,2% des nouveaux cas de diabète de type 1 chez l’enfant ont été diagnostiqués en 2020 à Alger au niveau de l’EPH de Birtraria à raison de 20,6%, du CHU Nafissa Hamoud avec un pourcentage s’élevant à 19,2% et de l’EPH Belfort avec 16,4%. L’étude a également indiqué que parmi ces 286 nouveaux cas de diabète de type 1 diagnostiqués, 148 étaient du sexe masculin et 138 du sexe féminin. En ce qui concerne la moyenne d’âge des nouveaux cas de diabète de type 1, l’étude révèle qu’au moment du diagnostic de la maladie, celle-ci tournait autour de 7,7 ans. Plus précisément, les auteurs de l’étude expliquent que «la moitié des individus enquêtés étaient âgés de moins de 8 ans, tandis que les trois quarts des individus enquêtés étaient âgés de moins de 11.
Pour ce qui est de l’âge du quart des individus enquêtés restant, il était inférieur à 5 ans». Par ailleurs, le rapport indique qu’en 2020, l’incidence spécifique du diabète de type 1 s’élevait à 16,6 cas pour 100 000 chez les 0-5 ans, à 31,9 pour 100 000 chez les 5-10 ans et à 40,9 cas pour 100 000 chez les 10-15 ans. «De même que lors des années précédentes, nous avons observé une tendance linéaire significative à l’augmentation de l’incidence de la maladie avec l’âge de l’enfant», précise l’étude. Finalement, les enfants âgés entre 5 à 10 ans avaient 1,92 plus de risque d’être diabétiques de type 1 que les enfants âgés de 0 à 5 ans, tandis que ceux âgés entre 10 et 15 ans avaient, eux, 2,47 fois plus de risque d’être diabétiques de type 1.
Toutefois, l’étude fait savoir que quelle que soit la classe d’âge considérée, il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les deux sexes concernant l’incidence de la maladie. L’étude s’est également intéressée aux antécédents des nouveaux cas de diabète de type 1.
En effet, chez ces 286 nouveaux cas de diabète de type 1 diagnostiqués, le poids moyen de naissance était de 3353 g. «50% de ces enfants avaient un poids de naissance supérieur à 3 400 g et 7,9% des enfants étaient nés prématurément», ajoute l’étude. Précisant qu’un antécédent de diabète gestationnel chez la mère a été retrouvé chez 3,1% des nouveaux cas de diabète de type 1. De plus, et en se basant sur les antécédents familiaux, le rapport fait savoir que 68,5% des enfants avaient au moins un parent diabétique dans la famille.
A noter que par «parent», on entend le père, la mère, le frère, la sœur, l’oncle ou la tante, le grand-père la grand-mère, le cousin(e) au 1er degré. Et parmi l’ensemble des enfants qui avaient des antécédents familiaux de diabète de type 1, 80,8% avaient un seul parent porteur de la maladie.
En ce qui concerne les circonstances de découverte les plus fréquentes du diabète de type 1 chez l’enfant lors de cette étude, celles-ci étaient la cétose inaugurale sans acidocétose dans 42% des cas, suivie par l’acidocétose avec ou sans signes neurologiques dans 27,9% des cas. Le syndrome polyuro-polydypsique arrive, quant à lui, en troisième position avec 16,1% des cas.
Parmi les facteurs étudiés liés à la survenue de cette complication, l’étude indique que seul l’âge précoce, au moment du diagnostic de la maladie, était un facteur de risque de l’acidocétose diabétique. Ainsi, en comparaison avec la tranche d’âge des 0-5 ans, les enfants âgés de 5 à 10 ans avaient 38% de risque en moins de faire une acidocétose au moment du diagnostic du diabète de type 1. Ce risque était réduit de 50% pour la tranche d’âge des 10-15 ans.
Enfin, le rapport fait savoir que 58,4% des nouveaux cas de diabète de type 1 ont été diagnostiqués en été et automne.