La commémoration, dimanche dernier, de la Journée nationale du Chahid a été marquée par l’inauguration de nombreux projets de développement local à travers le pays. Les cérémonies de recueillement à la mémoire des martyrs de la Guerre de Libération nationale ont été tout naturellement suivies d’activités pour la mise en service de nouveaux équipements publics et de structures parfois modestes mais d’un impact certain dans l’amélioration des conditions de vie des citoyens.
Le message et l’enseignement sont clairs : le développement économique et social est le point nodal du projet global d’édification rendu possible par le recouvrement de la souveraineté nationale. L’entreprise est aussi vaste qu’ambitieuse, et la redéfinition des priorités dans la gestion des affaires publiques est déterminante pour appréhender avec les meilleurs atouts les défis lancinants qui se posent au pays et dans le monde.
Toutes les épreuves et les crises politiques enregistrées ces dernières décennies ont pour point commun le sentiment d’une redistribution inéquitable des richesses et la déconnexion des gouvernants des réalités vécues par les citoyens. Le rétablissement de la confiance n’est pas lié à de nombreux facteurs, mais essentiellement à une seule voie permettant véritablement la restauration de la cohésion sociale et elle consiste à prendre à bras le corps les préoccupations élémentaires de la population.
L’accès à la santé publique, l’emploi, le logement, en garantissant la distribution pérenne de l’eau et de l’énergie. C’est lorsque la tension gagne l’un de ces éléments que les plus grands dérèglements et les achoppements surviennent dans la vie communautaire, en faisant régulièrement subir les contrecoups à la frange la plus large de la société, si l’on se remémore les épisodes chroniques et déjà lointains de blocage des routes et des sièges de mairie.
Contrairement à une idée qui peut perdurer encore, le renchérissement des produits provenant de l’agriculture n’exaspère pas outre mesure les consommateurs, ayant une conscience claire que l’éloignement du travail de la terre et l’abandon de celle-ci ne sont jamais sans incidence directe sur l’individu et la collectivité. L’agriculture et le tourisme sont les deux secteurs sur lesquels vont s’appuyer les programmes futurs de développement dans de nombreuses régions du pays.
A Tizi Ouzou, l’inauguration d’un établissement hôtelier de 36 lits, dans une ville du littoral, était au programme des festivités commémoratives organisées dimanche dernier. La capacité d’accueil globale dans la wilaya ne connaît pas ainsi un bond décisif mais le signal donné à travers cette activité officielle est d’une importance stratégique en faveur de l’essor économique dans une région riche de toutes les potentialités naturelles, balnéaires, montagneuses et forestières.
Quand tous les circuits sont assainis et remis à niveau, sur les plans administratif et financier et dans la phase de réalisation, l’investissement se transforme rapidement en structure opérationnelle, rendant le territoire attractif, avec un effet d’entraînement sur l’emploi local.
A Constantine, et à la même occasion, la mise en service d’un équipement public réalisé en trois mois, à l’extension d’une circonscription administrative, remet significativement à l’ordre du jour la question du respect des délais de réalisation. L’exception devra devenir la règle, et l’efficacité ponctuelle est appelée à être transposée aux grands projets structurants.
Le chemin de l’émancipation, voulue par les artisans de la liberté sera alors appréhendé avec une plus grande sérénité.