Cette manifestation concerne toutes les structures de santé de la wilaya où des dépistages sont organisés jusqu’à dimanche prochain.
La ville de Boumerdès grandit à vue d’œil. Figuier, cité balnéaire en quête d’aménagement, est presque collée au Rocher noir, alors que Foes, Aliliguia et Boukerroucha feront à moyen terme un seul bloc avec Corso et Tidjllabine. Connue jadis pour ses routes spacieuses et la fluidité de la circulation, la ville fait désormais face aux problèmes de mobilité urbaine faute de vision à long terme et d’une gouvernance à la mesure des défis imposés par le boom urbanistique.
Certes, un PDAU intercommunal incluant les localités de Boumerdès-Corso et Tidjllabine a été élaboré dans le but de garantir un développement équilibré dans ledit espace en évitant le désordre urbain et la consommation excessive des terres, mais son application bute déjà sur plusieurs contraintes. «Notre ville est peut-être l’un des rares chefs-lieux de wilaya du pays à ne pas disposer de gare routière digne de ce nom et de trémies, pourtant très recommandées en intra-muros pour minimiser les bouchons», estime Nacereddine, un retraité d’Algérie Poste.
En effet, il ne suffit pas d’être un visionnaire pour comprendre la nécessité de réaliser de tels ouvrages au niveau des carrefours, comme le CRF ou au niveau du rond-point jouxtant l’hôtel El Amine afin de fluidifier la circulation, préoccupation majeure des habitants, notamment durant la saison estivale. Très prisée par les vacanciers, la ville manque cruellement d’espaces de loisirs. «Nous n’avons que le front de mer et le jardin Ennasr.
Notre ville mérite quand même d’avoir un musée, un théâtre ou une salle de cinéma», poursuit un autre habitant. A l’APC, point de projet d’envergure en vue. L’agenda des élus semble dominé par les petites opérations en rapport avec les préparatifs de la saison estivale, l’AEP, l’assainissement, l’éclairage public, les routes ou les airs de jeu. «Nous avons dégagé 14 millions de dinars pour garantir un bon accueil aux estivants», dira Hamid Ighil, vice-P/APC.
M. Chaouche, un autre élu, se réjouit du lancement de deux écoles primaires, deux stades matico et la réhabilitation prochainement des structures de sport jouxtant l’IAP, soulignant qu’une somme de 18 millions de dinars a été réservée à cet effet. Notre interlocuteur parle aussi de projets de rénovation du réseau d’assainissement et d’AEP à Boukerroucha pour 10 milliards de centimes et l’entame des travaux du nouveau siège d’APC incessamment.
Mais la population attend plus. Dans une requête adressée récemment aux autorités, le forum de la société civile énumère une longue liste de doléances où le manque d’éclairage et la détérioration de l’état des routes occupent une grande place.
«Il y a des projets qui traînent depuis 2017 pour des histoires d’avenants», s’indigne Nabil, citant l’opération d’aménagement du site du Rocher noir et les éternels chantiers d’AEP lancés au lotissement Ibn Khaldoun et à Boukerroucha. L’APC est appelée aussi à améliorer ses sources de revenu afin de réduire sa dépendance budgétaire.
Des décisions ont été prises dans cette optique pour établir le sommier de consistance et améliorer le taux de recouvrement des recettes à travers l’actualisation des prix de cession de ses biens. Mais cet objectif bute sur des résistances au sein de l’Assemblée, confirmant les luttes d’intérêt qui ronge depuis longtemps sa composante.