Les deuxièmes Journées oranaises du Théâtre Méditerranéen, prévue du 7 au 12 juillet, «seront autofinancées», a indiqué le directeur du Théâtre régional d’Oran (TRO), Mourad Senouci, appelant à les «ériger en festival l’année prochaine».
Le directeur du TR Oran Abdelkader Alloula a indiqué dans un entretien à l’APS que l’autofinancement de ces deuxièmes journées se fera grâce aux dividendes réalisés sur la vente des billets d’entrée au théâtre, ainsi que les différentes opérations de sponsoring.
Évoquant la raison qui l’a amené à se baser principalement sur les dividendes réalisés sur la vente des billets d’entrée au Théâtre durant la période allant du 1er janvier au 1er juin 2023, ainsi que sur les sponsors publics et privés, M. Senouci a révélé que le budget alloué à cet événement, organisé par le Théâtre régional d’Oran, était inférieur à quatre millions de dinars.
«Le recours à l’autofinancement durant ces derniers temps intervient en application des recommandations du ministère de la Culture et des Arts, après les nombreuses rencontres organisées sur le théâtre qui appelaient au recours à l’autofinancement dans la gestion et l’organisation des manifestations culturelles», expliquait-il encore. Dans le même contexte, poursuit l’orateur, la deuxième édition de ces journées verra «la participation de trois associations» qui seront présentes à titre bénévole et gracieux en guise de soutien à cette manifestation, également perçue comme une opportunité pour appeler de leurs vœux l’institution d’un Festival du théâtre méditerranéen à Oran, une décision qui sera à la dimension du statut que revêt cette grande ville méditerranéenne, connue pour sa culture et ses arts, le théâtre notamment.
Une de ces associations organisera, en marge de ces journées, des visites guidées pour ses hôtes sur les sites patrimoniaux et historiques de la région d’Oran, tandis qu’une autre participera à la confection de tenues traditionnelles algériennes représentant les différentes régions du pays, alors que la troisième association, présentera des performances artistiques qui se dérouleront sur la place publique donnant face au Théâtre Abdelkader Alloula. Mourad Senouci a enfin mis l’accent sur les capacités de son équipe à organiser un événement de grande envergure à l’avenir, soulignant l’importance de rebaptiser, l’année prochaine, ces journées pour les ériger en Festival du théâtre méditerranéen, ce qui reflèterait, a-t-il ajouté, «la grandeur d’Oran une ville foncièrement méditerranéenne, de culture et de théâtre notamment».
Le Théâtre régional d’Oran accueillera donc, du 7 au 12 juillet, les Deuxièmes journées oranaises du Théâtre méditerranéen, avec la participation, outre l’Algérie, de plusieurs pays arabes et euroméditerranéens. Le TR Oran accueillera tous les soirs à 20h00, les spectacles inscrits au programme de cet événement qui vise à créer une opportunité d’échange d’expériences et de coopération entre les praticiens du 4e Art du bassin méditerranéen, consolidant ainsi la dimension méditerranéenne de l’Algérie.
L’Algérie devrait participer avec deux belles prestations, «El Halqa», montage théâtral d’extraits de pièces du regretté dramaturge et metteur en scène, Abdelkader Alloula, animé en ouverture par 24 jeunes amateurs et El Azeb, mis en scène par Moulay Meliani Mohamed Mourad, sur une adaptation du roman Azeb Hai el mordjène de la poètesse et romancière Rabia Jalati.
De son côté, la Tunisie sera présente avec la pièce Hadith et tarakoun de Saber al-Hami, l’Egypte avec Confessions conjugales d’Ahmed Fouad, l’Italie avec Le dernier été, alors que la France participera avec un monodrame intitulé Taha, que le monde n’appréciait guère, qui, à l’origine, est une pièce de théâtre montée sur un texte écrit en arabe, du dramaturge palestinien Amer Halhal, s’inspirant de la vie du poète Taha Mohamed Ali.
Durant ces journées, une session de formation de quatre jours concernera un groupe de jeunes amateurs promis à de belles carrières, résidant dans la ville d’El Bahia et récemment intégrés par le TR Oran dans des projets artistiques. Les metteurs en scène des spectacles participants seront appelés à encadrer bénévolement ces ateliers, avec à leur tête, Ahmed Khoudi, un concepteur de spectacle reconnu par ses pairs et un académicien formateur de grande référence.